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La police palestinienne appelle à la délation contre un groupe LGBT

La police palestinienne appelle à la délation contre un groupe LGBT
Rassemblement de soutien aux LGBT palestiniens à Haïfa (Israël), le 1er août. Photo FB/Al-Qaws

Un porte-parole des forces de l'ordre de l'Autorité palestinienne a dénoncé les activités de l'association LGBT al-Qaws en Cisjordanie, accusée de «saper les fondements de la société».

Dans un communiqué diffusé samedi, la police de l’Autorité palestinienne s’en est prise à al-Qaws («l’Arc-en-ciel»), un groupe fondé en 2001 pour soutenir les LGBT dans les Territoires palestiniens ainsi qu’au sein de la minorité arabe en Israël, rapportent le site Ultra Palestine et «The Times of Israel». Un appel a été lancé pour recueillir des informations sur ses activités, avec la précision qu’elles seraient traitées «confidentiellement».

Al-Qaws, qui dispose de bureaux à Jérusalem-Est et à Haïfa (hors du périmètre de la police palestinienne) est accusé de «semer la discorde» et de «miner la paix au sein de la société», après que sa page Facebook a fait état d’une réunion qui s’est tenue à Naplouse au début du mois et d’un «camp queer» prévu les 30 et 31 août.

Il n’existe pas de lois réprimant explicitement l’homosexualité dans les Territoires palestiniens dits autonomes de Cisjordanie, confettis de territoires disséminés au milieu de zones contrôlées militairement par Israël. Dans la bande de Gaza, par contre, le mouvement islamique Hamas criminalise les rapports sexuels entre hommes. Les LGBT en Palestine sont, plus largement, considérés comme des informateurs potentiels pour Israël. À ce titre, leur vie peut être menacée.

Incitation à la violence
Al-Qaws a réagi en condamnant la tentative d’intimidation et en invitant les autorités à se familiariser avec son travail. Interviewée par le site Ultra Palestine, une responsable a assuré que le groupe continuerait ses activités «malgré l’atmosphère lourde créée par les médias et les incitations à la violence de la part de la police». Ahmad Harb, de la Commission indépendante des droits de l’homme, une institution para-étatique palestinienne, a fermement condamné la démarche des autorités, qui constitue selon lui un «appel à la délation», voire à la «violence intérieure». «Ce n’est pas comme cela qu’une police protège ses citoyens», a-t-il résumé.