La décriminalisation de l’homosexualité à la Tribune de l’ONU
Achevant sa présidence de l’UE, la France présente aujourd’hui à New York une déclaration en faveur de la dépénalisation universelle de l’homosexualité.
Une déclaration solennelle contre la discrimination, et en faveur de la dépénalisation universelle de l’homosexualité sera prononcée aujourd’hui à New York en marge de l’Assemblée générale de l’ONU. Initiative de la Secrétaire d’Etat française aux Droits de l’homme Rama Yade [photo], cet événement a été préparé depuis deux ans par Louis-Georges Tin, fondateur de la Journée internationale contre l’homophobie (IDAHO). Il est soutenu par tous les Etats de l’Union Européenne, ainsi que par la Suisse, entre autres pays européens non-membres de l’UE. Une vingtaine d’autres pays à travers le monde s’y sont également associés, et notablement trois pays africains.
Opposition du Vatican
La déclaration, visant les 90 Etats criminalisant encore les rapports homosexuels entre adultes consentants, notamment en Afrique, au Proche-Orient et dans les Caraïbes, n’est soumise à aucun vote et n’aura donc pas de caractère contraignant. Toutefois, le Vatican, par la voix de l’Archevêque Celestino Migliore, représentant du Saint-Siège auprès de l’Assemblée générale de l’ONU a critiqué l’initiative, qui selon lui pourrait être utilisée pour «mettre au pilori» les Etats ne reconnaissant pas les unions entre personnes de même sexe comme mariage. Cette position ayant déclenché une polémique virulente, le Vatican a toutefois démenti soutenir la criminalisation de l’homosexualité, mais être opposé au principe d’égalité entre couples hétéro- et homosexuels. Selon le Comité IDAHO, le Vatican préparerait une contre-déclaration sur ce thème.