Hétéro-flop pour la Straight Pride
Initiative d’un label de musique dancehall, la première pride hétéro organisée en marge d'un festival afro-caribéen de New York a battu tous les records de fréquentation en alignant… zéro participant.
«Des milliers de supporters de l’hétérosexualité sont d’ores et déjà attendus», claironnaient plusieurs sites spécialisés dans le reggae début juillet. Finalement, la Straight Pride («Pride hétéro») prévue dimanche 31 août en marge d’un festival afro-caribéen, dans le quartier de Crown Heights, à Brooklyn (New York), aura attiré… zéro participant. Un bloggeur gay qui s’est rendu au lieu et à l’heure prévus n’a pas observé le moindre rassemblement. Entre-temps, l’annonce de l’événement avait mystérieusement disparu du site des organisateurs.
Agenda homophobe
Cette Straight Pride, première du nom, avait été présentée comme une «occasion pour les hétéros d’embrasser fièrement leur sexualité, et de célébrer le reggae, le dancehall et la famille dans l’amour et dans l’unité.» En fait de défense de la famille, la Straight Pride affichait un agenda clairement homophobe. Les organisateurs avaient choisi pour hymne la chanson «Hit them Hard» d’un certain Stapler, dont les paroles sont une incitation explicite à la violence homophobe. C’est d’ailleurs du label de musique dancehall (style dérivé du reggae) TCOO que provenait l’initiative de la marche, comptant ainsi réagir ainsi aux actions d’interdictions et de boycott visant certains artistes au répertoire homophobe et sexiste.