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Homos persécutés: Berlin inaugure son mémorial

Suscitant des réactions mitigées, un monument à la mémoire des homosexuels persécutés sous le régime national-socialiste a été inauguré mardi à Berlin, à deux pas du mémorial aux victimes de la Shoah.

C’est en présence de membres du gouvernement allemand, du maire de Berlin Klaus Wowereit et de représentants des organisations gay-lesbiennes, qu’un monument en hommage aux 50 à 100 000 homosexuels persécutés par le régime nazi a été dévoilé mardi à Berlin: une construction discrète, consistant en un parallélépipède de béton sur un des côtés duquel une ouverture permet de visionner une boucle vidéo montrant un baiser entre deux hommes. Érigé à l’entrée du Tiergarten – un ancien lieu de drague, théâtre de plusieurs rafles entre 1933 et 1945 – ce mémorial est l’œuvre de deux artistes scandinaves, Michael Elmgreen et Ingar Dragset.

Contrairement à d’autres monuments rendant hommage aux déportés et prisonniers homos en Allemagne (notamment à Francfort et à Cologne), ce mémorial a été financé par le gouvernement fédéral, suite à une décision du Bundestag de décembre 2003. A l’époque, une partie de l’opposition de droite s’était opposée au projet. Or, c’est un membre de la CDU, le ministre de la culture Bernd Neumann, qui présidait la cérémonie d’inauguration, suscitant quelques grincements de dents dans l’assistance. Selon la presse berlinoise, Neumann aurait exigé que l’image de baiser homosexuel tirée de la vidéo soit supprimée de l’invitation officielle à l’inauguration – une censure que l’un des créateurs du monument, le danois Michael Elmgreen, considère avec philosophie : «D’un côté, ça nous prouve que le concept du monument fonctionne. De l’autre, la censure de cette image est symptomatique de la relation ambiguë que beaucoup d’officiels entretiennent avec ce monument.»

Et les lesbiennes?
Il y a un an, le projet avait été l’objet de critiques violentes par des mouvements féministes et lesbiens, qui reprochaient aux créateurs de privilégier une approche exclusivement «kitsch» et masculine «en faisant référence à la sexualité voyeuriste des ‘tasses’» (pouvait-on lire dans le magazine féministe Emma) – et d’évincer totalement la mémoire des lesbiennes persécutées sous le Troisième Reich. Finalement, un compromis a été trouvé, consistant à alterner, tous les deux ans, entre une vidéo montrant deux femmes et une autre, montrant deux hommes.