Les disparus du village gay de Toronto
Des avis de recherche ont été lancés pour deux hommes gay ou bi au profil similaire, dans le quartier gay de la métropole. D'autres se sont volatilisés ces dernières années.
Un serial killer sévit-il dans le Gay Village de Toronto? La communauté LGBT de la plus grande ville canadienne bruisse de rumeurs après la disparition de deux hommes en moins de quatre mois. Les photos d’Andrew Kinsman et de Selim Esen illustrent des affiches placardées dans la métropole. Le premier, âgé de 49 ans, est une figure connue de la scène, en tant que bénévole dans une association de lutte contre le sida. Il n’est plus réapparu à son domicile depuis un mois, laissant son chat sans soins. Cela «ne lui ressemble pas», selon ses amis, qui l’avaient trouvé «heureux et optimiste» ces derniers temps. Même chose pour Selim Esen, 43 ans, dont ses proches sont sans nouvelles depuis avril. Point commun des deux hommes, outre leur âge et leur orientation: leur utilisation d’apps de drague, comme Grindr et Scruff.
Kinsman et Esen s’ajoutent à une liste d’hommes homosexuels ou bisexuels qui se sont volatilisés entre 2010 et 2012, relève Torontoist. Trois hommes d’âge mur habitués du Gay Village, tous d’origine étrangère et deux d’entre eux menant une double vie. Dans la même période, six autres disparitions dans la communauté LGBT ont été résolues: cinq hommes ont été retrouvés sains et sauf et le dernier avait mis fin à ses jours. La police a indiqué ne pas privilégier la piste du tueur en série, même si celle-ci n’est pas exclue. «C’est un numéro d’équilibriste, car il y a de nombreuses informations que nous ne pouvons pas divulguer dans cette enquête», a expliqué un porte-parole.