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La justice espagnole stoppe le bus transphobe

Saisi par la mairie et les associations LGBT, le ministère public madrilène a ordonné la mise sous séquestre provisoire d'un autocar barré d'un slogan contre les trans. L'ultradroite catho, à l'origine de l'initiative, est furax.

L’autocar recouvert d’un slogan transphobe est désormais immobilisé sur un parking d’une zone industrielle de Madrid, gardé par la police. Saisi la mairie de la capitale, dirigée par la gauche, le procureur provincial a interdit au véhicule affrété par HazteOir d’entamer son tour d’Espagne dans le cadre d’une enquête pour «incitation à la haine».

«endoctrinement sexuel»
«Les garçons ont un pénis. Les filles ont un vagin. Ne soyons pas dupes. Si tu nais homme, tu es un homme. Si tu nais femmes, tu le resteras», peut-on lire sur le véhicule. Le mouvement ultraconservateur HazteOir entendait ainsi dénoncer les nouveaux manuels d’éducation sexuelle qui font une place aux questions d’identité de genre et d’orientation sexuelle: de l’«endoctrinement sexuel», selon l’organisation connue pour ses liens avec des groupes d’extrême droite internationaux. Son président, Ignacio Arsuaga, s’est indigné de cette mise sous séquestre: une décision «antidémocratique et totalitaire». Il a promis de poursuivre son tour d’Espagne.

Le bus aurait dû se rendre à Valence aujourd’hui. Les autorités locales ont déployé un drapeau trans bleu, rose et blanc sur le balcon de la mairie, afin d’affirmer leur rejet de la discrimination et de la haine. La maire de Barcelone, Ada Colau, a également prévenu qu’elle empêcherait à l’autocar de parcourir sa ville.

Colère
Le car avait commencé à sillonner les rues de Madrid lundi, provoquant la colère au sein de la communauté LGBT. La Plateforme espagnole pour les droits trans avait rappelé que la communauté est particulièrement vulnérable à ce type de propagande, évoquant le taux élevé de tentatives de suicides parmi les mineurs transsexuels – 42% – ainsi que leur exposition au fléau du harcèlement scolaire.

L’article 510 du Code pénal espagnol sanctionne l’«atteinte à la diginité» et la «volonté de discréditer» les personnes LGBT.