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De l’argent public pour les sex-clubs gay?

L'extrême droite italienne s'en donne à coeur joie, après la diffusion d'un reportage télévisé qui accuse l'agence gouvernementale contre les discriminations de financer des lieux «d'orgie et de prostitution» gay.

L’Office national italien contre la discrimination raciale, l’Unar, est dans la tourmente. Le directeur de cette institution gouvernementale, Francesco Spano, a donné sa démission après la diffusion d’une enquête de la chaîne privée Italia 1, dimanche. L’émission satirique «Le Iene» affirme que l’Unar a subventionné à hauteur de 55’000 euros une association socio-culturelle LGBT qui servirait de paravent à l’exploitation de lieux «d’orgies et de prostitution gay» à Rome.

Le programme présenté par Filippo Roma a filmé en caméra cachée les gérants d’un sex-club qui s’amusent de leur raison sociale de cercle associatif «cul… turel», qui selon eux les fait échapper à toute sorte de réglementations et de taxes.

De fait, de nombreux établissements gay italiens bénéficient d’une affiliation à des organisations LGBT via une carte de membre, qui contribue à financer ces dernières – et non l’inverse comme veut le suggérer «Le Iene».

«Machine à fange»
L’extrême droite italienne a sauté sur l’occasion pour exiger la dissolution pure et simple de l’Unar, créé en 2003. «L’Italie n’a aucun besoin d’un ‘office’ qui d’une main finance une association gay où l’ont consomme des rapports sexuels contre paiement et de l’autre écrit des lettres aux parlementaires pour censurer leurs opinions», a réagi Giorgia Meloni, présidente du mouvement Fratelli d’Italia. D’autres leaders de l’opposition ont exigé des explication de la ministre de tutelle, Maria Elena Boschi.

Dans les milieux LGBT nationaux, Franco Grillini, président de Gaynet, a dénoncé un «lynchage politique», tandis que l’Arcigay – principal réseau associatif LGBT dans la Péninsule – a qualifié le reportage d’«ignoble machine à fange».