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Le pouvoir ougandais déterminé à bannir toute gay pride

Une fête réunissant une centaine de personnes qui célébraient joyeusement et courageusement les fiertés LGBT a été interrompue par la police, samedi, pour la deuxième fois en deux mois.

La police est intervenue ce samedi pour empêcher la tenue de la Pride Uganda. L’événement qui se tenait à Munyonyo, près de Kampala, n’avait pas d’autorisation selon les forces de l’ordre. Ce que les organisateurs ont contesté, document à l’appui. Une centaine de personnes LGBTI munies de drapeaux arc-en-ciel s’étaient réunies pour danser et se baigner au bord du lac Victoria. La plupart ont été forcées à monter dans des minibus escortés vers la capitale. Certains participants, pris de panique à l’idée d’être arrêtés, ont sauté des véhicules. D’autres ont tenté de continuer la célébration un peu plus loin, mais ils ont été refoulés par les autorités.

Kasha Jacqueline Nabagesera, fondatrice de Pride Uganda, a tenté de résister. «Nous n’avons pas besoin de la permission de la police pour aller à la plage, a-t-elle lancé. Nous sommes Ougandais et nous avons payé pour entrer ici. Nous ne partirons pas», a-t-elle déclaré selon l’AFP. Des cas de violences ont été rapportés sur les réseaux sociaux.

Menaces
Simon Lokodo, ministre de l’Ethique et de l’Intégrité (sic), avait menacé de mobiliser des groupes de casseurs pour attaquer la manifestation. La fête avait été repoussée après une première édition interrompue par une intervention policière, le mois dernier. «Nous sommes au courant qu’il y a des incitations, notamment financières, offertes aux jeunes gens pour promouvoir la pratique de l’homosexualité», a prétendu l’ancien prêtre, devenu une des principales figures de la croisade antigay en Ouganda.

Des célébrations s’étaient déroulées pacifiquement ces quatre dernières années, rappelle la BBC. L’homosexualité est illégale et passible de la prison à vie en Ouganda. En 2014, le pouvoir avait tenté d’introduire la peine de mort pour certains cas de rapports «contre nature», mais la mesure avait été annulée par la justice.