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Bientôt une loi contre la «propagande gay» en Moldavie?

Le parti pro-russe du favori à la présidentielle d'octobre a affiché sa volonté de biffer les modestes avancées du pays dans le respect de ses minorités.

Comme la Russie de Vladimir Poutine en 2013, la Moldavie pourrait se doter d’une loi bâillonnant les associations LGBT. A la fin du mois dernier, la commission des Affaires culturelles et éducatives du Parlement a approuvé un projet de loi qui punirait d’une amende le fait de délivrer de la soi-disant «propagande homosexuelle» aux mineurs «via des manifestations publiques, des médias ou internet», entre autres.

La mesure est promue par le Parti des socialistes, nostalgique du Parti communiste de l’ancienne république soviétique et première formation au parlement actuel, rappelle Radio Free Europe. Elle fait partie d’une vaste contre-offensive aux lois antidiscrimination adoptées il y a 4 ans dans le cadre du rapprochement avec l’Union européenne. Les conservateurs de tous bords prétendent que «la propagande homosexuelle est devenue plus agressive» depuis lors. «Le danger est très réel parce que de nombreux parents travaillent à l’étranger et laissent leurs enfants vulnérables à ce type de propagande», explique l’élu Vlad Batrancea.

«Cinq pâtés de maisons»
On ne peut pourtant pas vraiment dire que les mouvements gay et lesbiens tiennent le haut du pavé dans ce petit pays de 3 millions d’habitants. Le 21 mai dernier, une poignée de militants LGBT et d’amis ont tenté de défiler pour l’égalité dans le centre de la capitale, Chisinau. «On a tenu cinq pâtés de maisons», raconte Angela Frolov du groupe Genderdoc-M, avant que cette modeste pride ne se trouve confrontée à des jets d’œufs lancés par des contre-manifestants, parmi lesquels des membres du clergé orthodoxe.

Le leader du Parti des socialistes, le populiste Igor Dodon est donné favori de la prochaine présidentielle dans un climat de crise politique et financière. Résolu à se tourner vers Moscou plutôt que vers Bruxelles, Dodon se présente comme le champion des «valeurs traditionnelles». Le mois dernier, il s’est notamment rendu à Tbilissi pour le Congrès mondial des familles, rendez-vous des ultraconservateurs, des anti-mariage pour tous et autres pourfendeurs du «libéralisme fanatique» occidental.