Lausanne

Grande rencontre des parentalités queers

sam 27 avril - dim 28 avril
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sam 27 avril, 19:00
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36 gr.

ven 26 avril, 23:00
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#Humour

Edwin Ramirez

ven 26 avril - dim 28 avril

Clémence pour un pédophile: sa victime de 6 ans était «gay»

Le jugement de la Cour d'appel de Buenos Aires fait scandale: elle a allégé la peine d'un pédophile en spéculant sur l'orientation sexuelle d'un gamin de 6 ans.

«Une honte pour la justice»: c’est ainsi que le ministre de l’Intérieur argentin, Florencio Randazzo, a qualifié le verdict rendu par une Cour d’appel de Buenos Aires. Les juges ont allégé la peine prononcée contre le propriétaire d’un club de foot de la ville, qui avait commis des attouchements sur un garçon de 6 ans dans les vestiaires de l’établissement, en 2010.

Un des magistrats, Horacio Piombo, a expliqué que les circonstances aggravantes ne pouvaient être retenues contre l’homme puisque sa victime «est gay […] il a une sexualité déjà définie». Piombo a expliqué s’être appuyé sur le fait que l’enfant avait précédemment subi des abus sexuels commis par son propre père, condamné lui aussi, et qu’il était «habitué à des situations de travestissement». L’abuseur, finalement condamné à 2 ans et 3 mois de prison, a retrouvé la liberté.

Incrédulité
«Quand bien même mon neveu serait gay, est-il normal qu’on le viole? Je ne comprends pas pourquoi le juge avait à dire cela», s’est indignée Adriana, la tante du garçon interrogée par «La Nacion». De fait, la décision des juges a déclenché une tempête dans un pays considéré comme un pionnier dans la défense des droits des minorités sexuelles. Deux fédérations LGBT ont réclamé une enquête contre les magistrats. «Considérer l’orientation sexuelle présumée de la victime comme une circonstance atténuante est discriminatoire, stigmatisant et constitue une violation de la Convention relative aux droits de l’enfant et de la loi sur la protection de l’enfance», a rappelé Esteban Paulon, de la FALGBT.

Le Ministère public a annoncé son intention de renvoyer le jugement devant la cour suprême de l’Etat. Le juge Piombo a réagi en estimant que l’affaire avait pris un tour «politique» et dénoncé une cabale contre sa personne.