Syriza au pouvoir, les LGBT grecs peuvent se mettre à espérer
Le parti de gauche radicale, allié du mouvement gay, lesbien et trans, a remporté les élections. Il pourrait même avoir les coudées franches pour des réformes sociétales attendues de longue date.
Selon les premiers résultats des élections législatives grecques, ce soir, le parti de gauche radicale Syriza est en mesure de former le nouveau gouvernement grec, peut-être même en disposant de la majorité au Parlement. C’est une bonne nouvelle pour la stabilité politique, mais aussi pour les militants LGBT, qui devraient bénéficier d’un appui plus résolu. Depuis sa création, en tant que coalition de partis de gauche, Syriza s’est toujours proclamé comme le seul parti à soutenir le mariage égalitaire – un sujet a priori peu populaire dans l’opinion grecque. Il avait d’ailleurs été à l’initiative de «mariages militants», célébrés symboliquement en 2008. La formation est aussi impliquée dans la gay pride d’Athènes et a manifesté son soutien aux associations représentant les trans.
Dans l’immédiat, le leader du mouvement et probable prochain Premier ministre Alexis Tsipras, 40 ans, a promis une extension des unions civiles aux couples de même sexe. La moindre des choses, puisque l’exclusion des gays et lesbiennes de cette disposition avait été condamnée par la justice de l’Union européenne.
Prudence
Néanmoins, Tsipras semble avoir décidé de ne pas brusquer l’opinion. Sur les questions LGBT comme sur les questions économiques ou d’organisation de l’Etat, le charismatique leader s’est montré plus modéré, ces derniers jours, à mesure que l’échéance électorale approchait. Ainsi sur l’adoption par les couples de même sexe, au début du mois, Tsipras a estimé que le sujet «nécessitait un dialogue», invoquant une controverse scientifique, rappelle The Press Project.