Vedette de la téléréalité victime de la chasse aux gays

Un ex-concurrent du «X Factor» ukrainien a porté plainte contre Maksim Martsinkevich, figure de proue d'une campagne d'humiliations et de tabassages filmés qui fait rage sur les réseaux sociaux russes.

L’une des figures les plus marquantes du réseau Occupy Pedophilia est désormais recherché par les polices russes et ukrainiennes. Maksim Martsinkevich, le très narcissique militant néonazi qui se met en scène dans de nombreuses vidéos où il humilie de soi-disants «pédophiles», est visé par une plainte de l’une de ses dernières victimes, rapporte la presse ukrainienne. Ancien participant à la version locale de l’émission «X Factor», Aleksander Bohun a rapporté à la police de Sébastopol avoir été attiré dans un piège via le réseau social VK, puis forcé de s’incriminer devant une caméra, avant d’être tabassé. Une vidéo de son calvaire le montre aux côtés de Martsinkevich, parlant à un godemiché comme dans un micro. Le torse nu sur lequel ont été dessinées des étoiles de David, le jeune homme de 24 ans se fait raser le milieu du crâne où est peint un arc-en-ciel. Il est ensuite contraint à boire ce qui semble être de l’urine, avant d’en être arrosé.

Le mois dernier, des médias russes avaient déjà mentionné que Martsinkevich (qui se fait surnommer «Machette») était recherché pour «hooliganisme» à la suite de l’agression filmée d’un migrant irakien, également en Ukraine. L’admirateur de Hitler apparaissait être, entre-temps, parti pour des «vacances» prolongées en Thaïlande.

Nébuleuse
Spectrum Human Rights, une organisation LGBT américaine qui observe l’évolution de la situation des LGBT dans les pays de l’ancien bloc soviétique, affirme cependant que Martsinkevich n’est qu’un des protagonistes du réseau de pseudo-justiciers qui s’attaquent aux homosexuels sous couvert de lutte contre la pédophilie. La nébuleuse Occupy Pedophilia compterait désormais jusqu’à 500 cellules à travers la Russie et les pays voisins. Elles agissent en toute impunité, confortées par les nouvelles lois russes antigay, selon Spectrum. Certaines organisations affirment que plusieurs épisodes d’humiliation ou de «chasse au pédophile» filmées auraient abouti au décès des victimes, à la suite de tortures ou de tabassage.