Les LGBT algériens célèbrent leur fierté… en toute discrétion
Mobilisation via Facebook, le TenTen espère voir se manifester ce soir un millier de gays et de lesbiennes d'Algérie. Un pays où l'homosexualité tombe sous le coup du Code pénal.
A l’initiative d’associations LGBT, le «TenTen» (Dix-dix, pour le 10 octobre, jour anniversaire du sultan ottoman Sélim Ier, célèbre pour ses écrits sur l’homosexualité). Lancée en 2007, l’action symbolique consiste à allumer une bougie ce soir à 20h et à en poster une photo sur les réseaux sociaux. L’an dernier, une centaine de personnes avait répondu présent.
Pas question de formuler des revendications, dans ce pays où les rapports entre personnes de même sexe consentantes tombe sous le coup du Code pénal et de lourdes amendes. «Nous n’avons pour l’instant les ressources et les connaissances pour avancer dans ce sens, explique le militant du groupe Alouen («Couleurs») à «Jeune Afrique». Notre but premier est de donner de la visibilité, dire qu’on est présents en Algérie.» L’association espère ainsi toucher les LGBT algériens isolés. «Nous ne passons pas inaperçus auprès des autorités, ajoute-t-il, mais nous ne sommes pas inquiétés tant qu’on ne fait pas de tapage.»