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Trois extrémistes antigay accusés de «crime contre l’humanité»

Un politicien, un pasteur et un journaliste ougandais à l'origine d'une campagne exigeant la peine de mort pour les homos font l'objet d'une plainte devant la CPI.

Faire répondre de leurs actes trois des plus farouches partisans de la peine de mort à l’encontre des homosexuels ougandais: c’est l’objectif d’un militant hétéro des droits de l’homme qui a porté plainte devant la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye. Non sans s’exposer lui-même à des menaces de mort, Magembe Norman a lancé cette démarche au printemps dernier, au nom de la communauté LGBT de son pays. Il vient de recevoir une réponse de la CPI, assurant que sa demande était en cours d’analyse, rapporte le site britannique Gay Star News.

«Tuer chaque gay jusqu’au dernier»
La plainte de Norman pour «crime contre l’humanité» vise le membre du Parlement ougandais David Bahati. Il s’agit du principal promoteur d’une loi qui prévoit de punir de la peine capitale les personnes ayant des rapports sexuels avec des personnes de moins de 18 ans, avec des handicapés, ainsi qu’en cas de séropositivité et de «récidive». Le texte, sous différentes moutures, refait surface régulièrement à l’assemblée de Kampala. Bahati avait en outre déclaré que son but ultime était de «tuer chaque gay en Ouganda, jusqu’au dernier».

Norman veut également traduire devant la CPI le pasteur Martin Ssempa, organisateur de manifestations violemment homophobes, ainsi que le rédacteur en chef du magazine «Rolling Stone», Giles Muhamel, qui en 2010 avait publié une liste de 100 homosexuels présumés sous le titre «Pendez-les». Une des personnes citées à l’époque, le militant LGBT David Kato, avait été assassiné quelques mois plus tard. L’initiative de Magembe Norman auprès de la justice internationale s’accompagne d’une pétition récemment lancée sur le site Change.org.