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Quand Poutine se la joue meilleur ami des homos

A la veille du G20, le président russe a farouchement nié toute discrimination d'Etat contre les LGBT de son pays.

«Je peux vous assurer que je travaille avec ces gens, et parfois je leur décerne des décorations d’Etat ou des prix pour leurs réalisations dans différents domaines.» Ces «gens» dont le président semble vanter les mérites, ce sont les homosexuels. Ces mêmes homosexuels qu’il a lui-même réduits au silence par la loi contre la «propagande gay» édictée fin juin. De fait, mardi soir, le président russe a tenté de balayer les accusations de discriminations qui fusent contre son pays et contre sa personne.

Dans une interview à une télévision d’Etat, le leader russe s’est dit prêt à rencontrer des membres de la communauté gay et lesbiennes et il a assuré que les athlètes portant les couleurs de l’arc-en-ciel aux JO de Sotchi ne serait pas inquiétés. Le CIO avait récemment demandé des explications à Moscou à ce sujet, à moins de six mois des Jeux.

Vladimir Poutine a même estimé juste que l’on reconnaisse l’homosexualité du grand compositeur Piotr Tchaïkovski, dont un projet de biopic prévoit de gommer les passions masculines. «Il faut dire la vérité: ce n’est pas pour cela que l’on aime, mais il était un immense musicien», a précisé le leader russe.

A quelques jours du début du G20, dont il est l’hôte à Saint-Pétersbourg, le maître du Kremlin joue-t-il l’apaisement face à l’inquiétude occidentale sur le dossier LGBT? En tout cas, les mots ne coûtent pas grand chose. Poutine s’est d’ailleurs bien gardé de s’engager contre la flambée de violences homophobes dans son pays ou de remettre en cause l’application de ses lois antigay. Le contraire nous aurait étonné.

5 thoughts on “Quand Poutine se la joue meilleur ami des homos

  1. Comme dans tous les systèmes totalitaires, les lois sont d’une rare violence contre les LGBT et les discours se couvrent de fleurs pour cacher les discriminations et la haine. Il n’y a rien à croire de la part de Poutine si ce n’est que les prisons russes regorgent de chanteuses enfermées pour « blasphème », des militants gays pour « activisme » et des hommes d’affaires quand il le menace politiquement…

  2. Excusez-moi si j’ai mal compris mais Poutine parlait d’interdire la « propagande homosexuelle » devant les enfants uniquement, n’est-ce pas? (On parle bien de programmes jeunesse, dessin animé etc.)Je ne vois pas le problème, la plupart des parents (même en France, faites un sondage) penseraient la même chose.
    Ce n’est pas une question d’homophobie ou autres mais de norme sociétale, distinctions élémentaires à inculquer aux mineurs, ça n’empêchera pas les parents par la suite d’apprendre la tolérance à leurs enfants.

  3. De belles paroles et pas d’actions. On aurait préféré le contraire quand même !
    De toute évidence, le stratagème a toujours été ainsi avec ce dictateur:
    appliquer des lois sans demander l’avis de personne et prétendre ensuite que tout va très bien et que le pauvre homme généreux qu’il est n’a rien à se reprocher.

  4. A Yas, Le problème, c’est que écrire un article dans un journal pour dénoncer un tabassage homophobe, par exemple, peut être considéré par le régime comme propagande devant des enfants, dans la mesure où le journal peut être lu par des enfants. Dire qu’un acteur est gay, idem. Faire un film avec un couple gay ou lesbien, des enfants pourraient en voir une séquence sur un site web, alors idem… Tout et son contraire peut être utilisé par le régime en place pour incarcérer un journaliste ou un artiste qui serait considéré comme gênant, sans autre forme de procès. C’est le danger de cette loi hypocrite.

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