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Les LGBT turcs aux avant-postes de la contestation

La communauté gay, lesbienne, bi et trans d'Istanbul a été l'une des premières à rejoindre les protestataires du Parc Gezi, d'où est partie la vague de ras-le-bol nationale.

Des drapeaux arc-en-ciel sont apparus dès la fin de la semaine dernière dans le camp du Parc Gezi, menacé par un vaste projet immobilier gouvernemental, élaboré sans concertation. Un village s’était alors formé sur le site, à la manière des mouvements de protestation sociale Occupy, qui avaient fleuri en 2011 dans différentes villes du monde. L’une des principales associations LGBT nationale, Kaos GL, a appelé à rejoindre les manifestations contre les islamo-conservateurs de l’AKP au pouvoir, derrière le slogan «A bas le gouvernement homophobe! A bas l’Etat transphobe».

Moralisation
Le mouvement de protestation actuel, qui rassemble un front hétéroclite allant de l’extrême gauche aux nationalistes laïcs, en passant par la société civile, vise essentiellement l’autoritarisme grandissant du Premier ministre Recep Tayyip Erdoğan, arrivé à la tête de l’Etat il y a dix ans. La communauté homosexuelle, bi et trans est en première ligne, dans la politique de «moralisation» islamique de la société.

Par ailleurs, la mobilisation du Parc Gezi a coïncidé avec le premier débat parlementaire, mercredi dernier, sur la protection constitutionnelle des personnes LGBT. Répondant au CHP, le parti d’opposition laïc qui soutenait une motion dans ce sens, la députée Türkan Dağoğlu, au nom de l’AKP, a accusé l’opposition de «défendre l’immoralité» et d’encourager «des comportements anormaux». Elle avait, à cette occasion, nié toute complaisance de son parti face à des actes de violences et de stigmatisation visant les homosexuels.