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L’extrême droite plonge la Pride de Cologne dans l’embarras

Pro Köln, un parti xénophobe, a annoncé sa participation à la marche des fiertés locale. La polémique enfle au sein de la scène gay, tandis que les organisateurs peinent à réagir.

L’extrême droite semble avoir réussi à semer la zizanie dans la communauté LGBT de Cologne. A la fin du mois dernier, le parti anti-immigrés Pro Köln a annoncé sa participation au Christopher Street Day (CSD) de la ville. La plus grande gay pride d’Allemagne après celle de Berlin se déroulera le 7 juillet. Le comité d’organisation de la ColognePride a immédiatement fait connaître son opposition à la participation du mouvement. Le problème, c’est que pour l’instant, il n’a pas trouvé les moyens juridiques d’exclure les militants de la marche. Des pourparlers sont en cours avec la police. Le comité envisage même de modifier les statuts de la manifestation. A défaut, Pro Köln pourrait défiler, mais à bonne distance du reste du cortège du CSD.

Pro Köln«Fiers d’être de Cologne»
En attendant, le parti a déjà son mot d’ordre, «Proud to be Kölsch»: «Fiers d’être de Cologne», et compte exploiter ses thèmes préférés: insécurité, islamisme et immigration, en l’adaptant à la scène LGBT. «Il devrait aller sans dire, en 2013, que ce n’est pas un crime d’être gay ou d’appartenir à un parti d’opposition à l’aise comme Pro Köln», proclame le communiqué d’un mouvement qui ne s’est jamais montré gay-friendly. Au contraire. En 2004, son actuelle présidente, Judith Wolter, avait exigé la suppression des aides publiques au CSD, rappelle Queer.de. Et deux ans plus tôt, Pro Köln avait appelé à une contre-manifestation antigay.

Plusieurs associations LGBT sont indignées de la possible présence d’un «cheval de Troie» d’extrême droite au sein du défilé. Un collectif baptisé «Pas de CSD avec les nazis» a été mis en place. Mais des voix discordantes se font entendre. Ainsi, Olaf Alp, éditeur du magazine gay local «Rik» a critiqué un «réflexe hystérique» de rejet face à Pro Köln. Le parti, rappelle-t-il, est démocratiquement représenté au Conseil municipal (il a obtenu 5% des voix aux dernières élections, en 2009). Selon lui, le comité de la ColognePride ne peut «exclure une organisation, juste parce que sa position politique ne lui correspond pas. Celui qui est contre la discrimination devrait veiller à ne pas utiliser la même stratégie.»

Chrétiens-démocrates «punis» à Berlin
La polémique rhénane fait écho à une autre «affaire» politique, qui agite en ce moment le CSD de Berlin. Dans la capitale, c’est la participation de la CDU de la chancelière Angela Merkel à la marche LGBT qui fait débat. Les organisateurs ont en effet décidé de priver de char le parti au pouvoir pour protester contre son opposition au mariage pour tous.

2 thoughts on “L’extrême droite plonge la Pride de Cologne dans l’embarras

  1. C’est tout de même fou, combien le milieu LGBT de gauche, critique obstinément les nationalistes même lorsque ceux-ci soutiennent la cause homosexuelle (il n’y a qu’a constater combien d’articles ternissant la section Gay-UDC ont été rédigés par les LGBT de gauche).

    Ce milieu LGBT de gauche, pour barrer obstinément la route aux nationalisme, ira jusqu’à se marcher sur les pieds en faisant des amalgames entre le combat pour la cause LGBT et celui pour l’islam (qui est la religion la plus répressive contre l’homosexualité) :

    https://360.ch/blog/magazine/2010/05/homos-et-musulmans-meme-combat/

    Remarquons également cette domination de parution d’articles anti-nationalistes et anti-chretiens (comparé au nombre d’articles contre l’islam) rédigés par le milieu LGBT de gauche, ne mettant en valeur que leur vision étroite de combat pour la cause homosexuelle, et cachant derrière une volonté de ternissement politique contre leurs vieux ennemis politiques de toujours, dont même ceux qui sont gay-friendlys.

    Par exemple, je suis certain que même si l’UDC avait globalement pris position en faveur du mariage homosexuel, les LGBT de gauche auraient encore trouvé le moyen de pester contre l’UDC en prétendant que sa position n’est qu’une manipulation.

    Devrait-on encore qualifier cela d’information équitable pour la globalité de la cause LGBT ?

  2. Vous dites que les médias LGBT ont une vision orientée par leur combat pour la « cause », ce n’est pas forcément faux. On pourrait dire la même chose des médias nationalistes, qui consacrent un nombre disproportionné d’articles aux problèmes liés aux étrangers.
    Et franchement, j’ai un peu de mal à trouver des nationalistes vraiment pro-LGBT, c’est tout au plus une tolérance enrobée dans quelques discours tentant une récupération éléctoraliste (par exemple aux Pays-Bas). Quand à l’UDC, vous pouvez faire toutes les hypothèses que vous voulez sur l’accueil qui aurait été fait à des prises de positions pro-LGBT, le fait est qu’il n’y en a eu aucune ! La section gay de l’UDC ne semble pas vraiment appréciée dans le parti, en tout cas bien moins que les ultras-cathos valaisans !

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