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Magnotta: un procès loin des micros et des caméras

Magnotta: un procès loin des micros et des caméras

Le meurtrier narcissique qui avait défrayé la chronique en 2012 comparaît dès aujourd'hui. Contraste avec la soif de publicité que Luka Rocco Magnotta avait assouvie: peu d'éléments filtrent de l'instruction.

C’est une des affaires les plus scabreuses et les plus fascinantes de ces dernières années qui entre dans son dernier, et long, épisode. Luka Rocco Magnotta, 30 ans, comparaît dès aujourd’hui devant un tribunal de Montréal. Ce jeune Canadien anglophone est accusé de l’assassinat de Jun Lin, un étudiant chinois, en mai dernier. Il est également poursuivi pour outrages sur un défunt, envoi de courriers obscènes et harcèlement. Il avait poignardé à mort et démembré sa victime, une scène qu’il avait filmée, et où il semblait manger des parties du corps. Puis il avait envoyer des morceaux du cadavre par la poste, notamment à une école de Vancouver et au QG du Parti conservateur du Premier ministre. Quant à la vidéo du meurtre, il l’avait postée sur le web.

Huis-clos
La défense a demandé le huis-clos pour cette première phase du procès, consacrée à l’examen des faits. Elle s’appuie sur les conditions «personnelles et médicales» du prévenu. Selon des experts, la présence des médias, qui ont surnommé l’accusé «le cannibale de Montréal», porterait atteinte au principe d’un procès équitable. Indépendamment de cette demande, les éléments de l’enquête sont déjà soumis à une ordonnance de non-publication,. Cette mesure limite drastiquement les comptes-rendus de l’affaire depuis l’arrestation du meurtrier, le 4 juin 2012 dans un cybercafé de Berlin.

Soif de célébrité
Une large part de la fascination engendrée par Luka Rocco Magnotta tient aux multiples avatars, qu’il entretenait sur internet. Né Eric Clinton Kirk Newman dans une famille modeste (jusqu’à ce qu’il change officiellement son nom, en 2006), le jeune homme tentait de percer dans le monde du mannequinat et du porno gay – avec un succès pour le moins mitigé. En revanche, il avait réussi à faire parler de lui en posant comme l’amant de Karla Homolka, complice du meurtrier de trois adolescentes, et en se filmant en train de torturer à mort des bébés chats.

Cette première phase du procès, qui s’ouvre dans une salle de tribunal ultrasécurisé, durera au moins deux semaines. Après quoi, l’affaire sera jugée devant la Cour supérieure du Québec.