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Elisabeth II serait-elle devenue gay-friendly?

Cheffe du Commonwealth, la souveraine signe aujourd'hui une Charte anti-discrimination qui intègre, en pointillé, les droits des gays, lesbiennes et trans. Les organisations LGBT applaudissent... un peu trop vite.

A bientôt 87 ans, la reine d’Angleterre va faire quelque chose d’inouï, aujourd’hui: signer un document qui promeut le rôle des femmes et défend les minorités sexuelles. «Nous sommes implacablement opposées à toute forme de discriminations, qu’elle soit enracinée dans le genre, la race, la couleur, la croyance, l’opinion politique ou d’autres motifs», dit la nouvelle Charte du Commonwealth, en bas de laquelle la souveraine doit apposer son royal paraphe. Une petite révolution, à en croire la presse britannique. Même si la référence aux LGBT («autres motifs») est on ne peut plus vague. Le texte, issu d’un compromis entre les 54 Etats membres de l’alliance, se garde bien de froisser les 41 pays qui criminalisent les rapports homosexuels. Deux d’entre eux – le Nigeria et le Pakistan – les punissent de la peine de mort.

«Gay», mot interdit
Apparemment, cela suffit à Ben Summerskill, patron du lobby LGBT Stonewall, pour qualifier cette signature de «pas en avant historique». «C’est la première fois que la reine reconnaît publiquement l’importance de 6% de ses sujets qui sont gay.» Et de rappeler que «quelques unes des pires persécutions visant les personnes gay dans le monde se déroulent dans le Commonwealth en raison [des lois héritées] de l’Empire britannique.» L’an dernier, plusieurs organisations gay du Royaume avaient exprimé leur déception que la reine n’ait jamais eu le moindre mot pour les gays et lesbiennes, en 60 ans de règne. Ils rappelaient qu’Elisabeth est la marraine de quelque 600 organisations non gouvernementales – dont aucune au service de la communauté LGBT.

Les observateurs de Buckingham Palace soulignent que, de fait, Elisabeth II signe rarement des documents susceptibles d’aborder des sujets controversés. Mais le Palais a vite douché les louanges de la communauté gay, précisant que la reine ne faisait que ratifier un texte adopté par les Etats, et qu’elle «ne prenait pas position personnellement» sur ces questions.