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Papa malgré lui, 13 ans après un don de sperme

Un gay britannique qui avait aidé un couple de lesbienne à avoir des enfants se retrouve sommé par l'Etat de payer pour leur éducation. Une situation anachronique au Royaume-Uni, qui a légiféré sur l'homoparentalité.

«Si j’avais prévu cela, je n’aurais jamais accepté. Je voulais juste aider une femme qui était dans le besoin. Je m’étais dit: qu’y a-t-il mal à ça?» Mark, un gay vivant dans l’Essex, est plutôt amer. Les services sociaux d’aide à l’enfance lui réclament de soutenir financièrement deux jeunes adolescentes, conçues grâce à des dons de sperme auxquels il avait consenti à la fin des années 1990. La Child Support Agency (CSA) l’a mis au pied du mur: soit il paie, soit il fait un test ADN pour prouver qu’il n’est pas le père.

Sa situation n’est pas unique au Royaume-Uni, raconte «The Guardian». Ces dernières années, plusieurs donneurs de sperme ont été sommés par les autorités de subvenir aux besoins de leurs enfants biologiques alors qu’ils avaient renoncé à les reconnaître. Mark s’était ainsi entendu avec la future maman et la compagne de cette dernière pour ne pas être sollicité financièrement. C’est en 1997 que Mark et son ami avaient sympathisé avec ce couple de lesbiennes lors d’une soirée. Les quatre s’étaient revus à plusieurs reprises, durant lesquelles les deux femmes leur avaient parlé leur projet de fonder une famille. A l’époque, au Royaume-Uni, les banques de sperme et l’insémination artificielle étaient fermées aux couples homosexuels. L’année suivante, Mark acceptait de donner son sperme en vue d’une fécondation artisanale. L’opération avait fonctionné, et une petite fille était née en 1999, suivie d’une autre l’année suivante.

Huit ans sans nouvelles
Douze ans plus tard, les deux femmes se sont séparées et la maman biologique a demandé une aide sociale pour boucler ses fins de mois. C’est alors que les autorités se sont mises à la recherche du «papa». Bizarrement, la co-maman des deux ados n’a pas été sollicitée par les services sociaux, bien qu’elle garde les deux filles durant les week-end. Difficile à avaler pour Mark: le couple avait coupé les ponts avec lui en 2004. Il doit à présent payer 26 livres (39 fr./32 euros) par semaines à la maman des deux filles. La somme, calculée sur la base de ses revenus, peut sembler dérisoire. Mais Mark, qui enchaîne les petits jobs de comptable et de jardinier, dit être incapable de la payer. Il a saisi la justice.

Mark espère que son cas pourra être révisé à l’aune de la loi actuelle au Royaume-Uni. Depuis l’instauration des unions civiles et l’ouverture de la parentalité à tous les couples au Royaume-Uni, des parents du même sexe sont considérés comme les responsables légaux d’un enfant conçu dans le cadre d’un projet commun. Sauf que l’accord passé entre Mark et le couple de femmes est intervenu bien avant ces changements législatifs. «Dans ce cas, les deux parents biologiques sont responsables financièrement, que leurs noms soient inscrits sur le certificat de naissance ou non», explique la CSA.

One thought on “Papa malgré lui, 13 ans après un don de sperme

  1. Qui paie décide. On peut pas demander à cette personne de payer si elle n’a pas son mot à dire dans l’éducation.

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