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Le calvaire de «Madona», trans lapidée à mort

Un travesti connu de tous dans la petite ville d'Aracaju a été victime d'un meurtre barbare, en pleine rue. Chaque mois, une dizaine de travestis et trans sont assassinés au Brésil.

C’est un drame hélas banal au Brésil qui s’est joué dans la nuit du 18 au 19 octobre, en pleine ville d’Aracaju (nord-est du pays). Celle que tout le monde appelait «Madona», a été attaquée par un groupe non identifié. Elle a été retrouvée agonisante, au milieu des pavés qui avaient été lancés sur elle. Elle a succombé à ses graves blessures à la tête quatre jours plus tard, rapporte le site brésilien Infonet, repris par Gay Star News. Ses meurtriers courent toujours.

«C’était une personne très drôle, toujours de bonne humeur. Il [sic] adorait danser et s’amuser et ne faisait de mal à personne», raconte une voisine. Une autre exprime sa tristesse: «Tout le monde ici va le regretter, parce qu’il était très respectueux envers les gens , c’était une très bonne personne.» D’autres évoquent une face plus sombre de «Madona», de son vrai nom Amós, toxicomane et occasionnellement agressive. «Elle était aimée et détestée en même temps», résume un commerçant.

Impunité
Ne se considérant pas nécessairement comme gays ou transsexuels, les travestis sont une classe à part, extrêmement marginalisée, au Brésil. Beaucoup exercent comme prostituées et subissent la violence de leurs clients, ou alors sont simplement passées à tabac de façon gratuite. Une centaine d’entre eux ont été assassinés depuis le mois de janvier, soit dix par mois, rappelle Keila Simpson, à la tête du Conseil national de lutte contre la discrimination auprès de la Présidence du Brésil. «Les trans sont la plus petite et la plus vulnérable part des communautés LGBT brésiliennes, explique-t-elle au site britannique Gay Star News. Ils subissent la plus haute incidence de violence et de meurtres. S’ils sont aussi fréquents, c’est qu’ils restent, la plupart du temps, impunis. Pour dire les choses simplement: la haine des homos et des trans n’est pas un crime. Le meurtre de personnes LGBT, et en particulier des trans, continue en raison de la loi inefficace au Brésil.»