La WorldPride de Londres prend l’eau

La crise européenne n'épargne pas la grande parade gay pré-olympique. Les médias britanniques évoquent une possible annulation.

Des nuages noirs s’accumulent dans le ciel de la WorldPride, que la métropole olympique accueille cette année. La presse britannique prédisent la possible annulation de l’événement, faute de cash. Plusieurs fournisseurs n’auraient pas été payés, et menaceraient de se retirer. Pride London a démenti partiellement, tout en admettant des difficultés dans la collecte de fonds. Beaucoup de sponsors habituellement généreux auraient fait faux bond. Tout comme les bénévoles, déjà largement mis à contribution pour le jubilé de la reine et les prochains Jeux olympiques.

Le couperet tombe: la parade du 7 juillet s’effectuera sans chars, son départ sera avancé de deux heures, tandis que des événements annoncés dans le village gay de Soho tomebent à l’eau. Du plus mauvais effet pour un événement de portée mondiale. Et ce n’est peut-être pas fini. Déjà, en mai, les organisateurs de la Pride House, un pavillon LGBT projeté à l’occasion des JO, avaient jeté l’éponge devant l’hostilité du voisinage et le manque d’enthousiasme des sponsors.

Flops en série
Les raouts mondiaux de la communauté LGBT ont souvent rencontré de grosses difficultés, notamment à Rome, en 2000, et à Jérusalem, en 2006. Cette dernière WorldPride avait provoqué des émeutes dans les quartiers ultra-orthodoxes de la ville, avant d’être annulée après le déclenchement d’un conflit avec le Hezbollah libanais. Cette année-là, les OutGames de Montréal s’étaient achevés sur un déficit de 1,3 millions d’euros (2,1 millions de francs). En 2010, les GayGames de Cologne avaient laissé un trou de quelque 200’000 euros (360’000 fr.).