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Homme ou femme? En Argentine, la décision appartient à chacun

Le Sénat de Buenos Aires a adopté une loi autorisant toute personne à déterminer son genre selon sa propre volonté. Une révolution.

«Toute personne peut demander un changement de sexe, de prénom et d’image, à partir du moment où ils ne correspondent pas au genre de cette personne, telle qu’elle la perçoit.» La réforme, unique au monde, fera rêver bien des personnes transsexuelle à travers la Planète. L’Argentine s’est placée à l’avant-garde internationale en adoptant une loi révolutionnaire qui accorde à ses habitants le droit de déterminer leur genre eux-mêmes. Aucun traitement médical ou expertise psychologique ne sont désormais requis au préalable, sinon le «vécu intérieur» que l’on appartient à l’autre sexe.

Le texte a été adopté mercredi au Sénat de Buenos Aires, à l’unanimité. Un grand jour pour les militants trans argentins qui ont longtemps dénoncé, comme dans d’autres pays, une course d’obstacle «humiliante» et la stérilisation forcée avant d’obtenir un changement d’état civil. Et même dans ces cas, la démarche était souvent rejetée sous des prétextes arbitraires. «Cette loi dit que l’Etat n’a pas le droit d’exiger de vous que vous que vous viviez comme un homme ou une femme, ou de changer votre anatomie d’une quelconque manière. Elle dit que vous êtes ce que vous déclarez être», explique Katrina Karkazis une chercheuse en bioéthique de l’Université américaine de Stanford à Associated Press. Elle salue un texte qui «explose tout d’une manière très stimulante».

«Irresponsable»
L’Argentine a entrepris une vaste révision de tout son code civil et pénal, encore marqué par la dictature et par l’influence de l’Eglise catholique. Cette dernière est catastrophée par la réforme qu’elle juge «irresponsable» et ne répondant à aucune demande sociale.

2 thoughts on “Homme ou femme? En Argentine, la décision appartient à chacun

  1. Une merveilleuse avancée que voilà pour l’Argentine !!! Bien des gouvernements devraient la prendre en exemple !

    Sinon… Ils faut toujours que l’Eglise la ramène hein ! lol

  2. C’est une avancée énorme pour les Argentins(e)s… qui souligne d’autant plus le RETARD et l’obscurantisme qui prévalent en Europe…
    Alors que Thomas HAMMARBERG, précédent Commissaire aux Droits Humains du Conseil de l’Europe, a parfaitement établi par ses recommandations (Droits de l’Homme et Identité de Genre, Juillet 2009) ce qui était ATTENDU par tou(te)s les « trans » ce qu’il était nécessaire de mettre en place, que la recommandation 1728 va dans le même sens, on en reste à tergiverser sur des principes rétrogrades ne pensant qu’à « psychiatriser »…
    Quelle HONTE pour l’Europe !

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