Neuchâtel

Rainbow Warriors Tour

ven 3 mai, 22:00
Lausanne

Bordello Chulo

dim 19 mai, 23:00
©larissa_fuerderer
Lausanne
#Humour

Edwin Ramirez

ven 26 avril - dim 28 avril
Lausanne
#Danse

Le cerveau mou de l’existence

mar 16 avril - dim 21 avril

La question gay échauffe la campagne présidentielle sénégalaise

La réponse embarrassée de Macky Sall à une question sur la dépénalisation de l'homosexualité alimente les spéculations les plus folles – orchestrées par les partisans du président sortant.

On aurait difficilement trouvé formulation plus prudente: l’ancien premier ministre Macky Sall a prôné samedi une «gestion responsable» de la question de l’homosexualité «afin de donner une société moderne au Sénégal». «Il y a des pays qui utilisent des moyens plus ou moins pacifiques, d’autres ont des solutions très violentes selon la philosophie politique ou religieuse des pays», a-t-il constaté, rappelant que l’homosexualité «n’a pas commencé aujourd’hui et ne s’arrêtera pas aujourd’hui.»

Ces propos sibyllins du rival d’Abdoulaye Wade aux présidentielles du 25 mars ont déclenché une avalanche de spéculations et de commentaires passionnés dans la presse sénégalaise ce weekend. Beaucoup, surtout parmi les partisans du président sortant, les ont interprétés comme la promesse d’une dépénalisation de l’homosexualité et d’une autorisation du mariage gay. Ainsi «Première Ligne» y voit une preuve de plus que Sall est une marionnette des Etats occidentaux qui réclament une reconnaissance universelle des droits des minorités sexuelles. Le quotidien croit aussi savoir que le candidat de l’opposition «intéresse également les lobbies homosexuels qui auraient déjà pris contact avec lui.» Quant au site DakarActu, il voit derrière cette prétendue ouverture l’influence de «politiques antinatalistes préconisées par certains cercles plus ou moins obscurs». Et de se frotter les mains en anticipant une réaction hostile de la part des partenaires «islamistes» de la coalition anti-Wade.

Criminalisation
L’homosexualité reste un crime passible d’une peine maximale de 5 ans de prison au Sénégal. En 2008, une quinzaine d’homosexuels présumés avaient été arrêtés et jugés pour «actes contre-nature» dans deux affaires distinctes. Les condamnations avaient toutefois été cassées et les suspects relâchés après avoir passé, pour certains d’entre eux, plusieurs mois en prison.