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Les gays jamaïcains sentent enfin le vent tourner

Réputé comme l'un des pays les plus hostiles aux homos, la Jamaïque a porté au pouvoir Portia Simpson-Miller, une politicienne qui s'est démarquée en défendant ouvertement les droits des LGBT.

Elle n’a pas eu peur de prendre ses concitoyens à rebrousse-poil, et ça lui a plutôt réussi. Portia Simpson-Miller, 76 ans, formera le nouveau gouvernement de la Jamaïque, après une victoire confortable aux élections générales du 29 décembre. Elle avait déjà occupé ce poste pendant 18 mois, en 2006-2007. La politicienne a fait sensation au cours d’un débat télévisé contre le chef du gouvernement sortant, le 20 décembre dernier, en disant que «personne ne devait être discriminé pour son orientation sexuelle». Elle a promis de revoir la «buggery law», une loi qui prévoit 10 ans de prison ou de travaux forcés pour des actes de sodomie. La future cheffe du gouvernement veut faire en sorte que les membres du parlement entament un débat sans tabou sur ce texte, qui apporte une caution légale à la répression et à la violence exercée contre les gays et lesbiennes du pays. Elle a même précisé qu’elle ne s’interdirait pas de nommer des personnes LGBT dans son futur cabinet.

«Ce que cette victoire dit, c’est que l’on ne peut pas perdre une élection parce que l’on soutient les droits et l’humanité des personnes homosexuelles», a commenté Colin Robinson, de la Coalition en faveur de l’inclusion de l’orientation sexuelle, dans l’archipel voisin de Trinidad et Tobago. Selon certains observateurs de la société civile, la rhétorique antigay exploitée par les autres candidats a fini par lasser les électeurs. De bon augure, même si, en attendant, la violence à l’encontre des «battyboys» continue, exaltée par la culture musicale du Dancehall. L’association LGBT locale J-FLAG a estimé le nombre de meurtres de gays, dont plusieurs de ses militants, à une trentaine entre 1997 et 2004.

Extrait du débat du 20 décembre entre le Premier ministre sortant Holness et Portia Simpson-Miller sur la présence d’homosexuels dans le gouvernement: