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Gays indésirables au sein de l’opposition russe

Des manifestants LGBT ont été malmenés au cours de manifs pro-démocratie. Nationalistes et libéraux considèrent qu'ils n'ont pas leur place au sein du mouvement.

Pas facile de déployer la bannière arc-en-ciel en Russie. Même au sein du mouvement de protestation démocratique qui prend de l’ampleur depuis quelques semaines. Des activistes LGBT qui tentaient de participer aux rassemblements du 24 décembre ont été privés de parole, expulsés, voire attaqués, rapporte le bloggeur Dan Littauer sur la base d’informations publiées par GayRussia. A Saint-Pétersbourg, Igor Kochetkov, président d’une association LGBT locale a été empêché de prendre la parole quelques minutes avant de monter à la tribune. Pourtant co-organisateur de la manifestation, Kochetkov se serait entendu dire que l’opposition ne soutenait pas ses revendications.

Le caractère composite des manifestations, rassemblant l’extrême droite et les libéraux anti-Poutine, a joué des tours aux militants gay, comme à Novosibirsk. L’un d’entre eux a été attaqué par des nationalistes, qui ont mis en pièces son drapeau arc-en-ciel. A Lipetsk, pendant ce temps, un groupe de LGBT était intercepté par la police au prétexte que leur slogan «Gays et lesbiennes pour des élections justes» n’était pas «en conformité» avec le but annoncé du rassemblement.

«Nazis et lesbiennes»
L’opposition d’extrême droite ne serait pas la seule à considérer les LGBT comme indésirables au sein du mouvement pro-démocratie. La presse russe a ainsi relayé les propos d’un des leaders libéraux de la contestation: l’ancien vice-premier ministre de Boris Eltsine Boris Nemtsov s’est réjoui que les «nazis et les lesbiennes» infiltrés dans les manifs moscovites aient été sifflés par les autres participants.

Les manifestations, décrites comme les plus importantes depuis le démantèlement de l’URSS, se sont succédées après les élections législatives du 4 décembre. Le scrutin aurait été entaché de fraudes massives au bénéfice du parti de Vladimir Poutine, candidat aux présidentielles de mars prochain. Parallèlement, plusieurs régions de Russie, ainsi que l’Etat fédéral envisagent de mettre en place un arsenal de mesures «contre la propagande gay» visant à réduire au silence les organisations LGBT.