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Une ex-«first lady» dévote à la tête de Madrid

Epouse de l'ancien chef du gouvernement José Maria Aznar, Ana Botella hérite aujourd'hui de la Mairie de Madrid. Les gays et lesbiennes de la ville attendent au tournant cette opposante à l'avortement et au mariage homosexuel.

Très prudemment, la principale association LGBT de Madrid, le COGAM, a souhaité la «bienvenue» à Ana Botella, la nouvelle maire de Madrid. Le collectif s’est dit confiant que l’élue sera la magistrate de «tous les madrilènes, y compris des lesbiennes, gays, transsexuels et bisexuels» et qu’elle permettra à la Pride de la capitale de rester la «meilleure du monde».

Autant dire que derrière ces vœux se cachent beaucoup d’incertitude pour les habitants de la métropole espagnole. Car l’épouse de l’ancien Premier ministre de droite José Maria Aznar, qui reprend aujourd’hui les rênes de la capitale à Alberto Ruiz-Gallardo, nommé ministre de la justice par Mariano Rajoy, traîne derrière elle la réputation d’une pasionaria fondamentaliste… et pas particulièrement futée. On lui doit notamment des propos devenus cultes sur l’ouverture du mariage aux couples de même sexe. En 2004, alors qu’elle était encore «première dame», elle avait ainsi expliqué qu’«une pomme et une poire ne donnent jamais naissance à une autre pomme.» La sortie lui vaut encore le surnom de «Madame deux pommes».

Un pied dans la Légion du Christ
A 58 ans, cette chrétienne traditionnaliste, est réputée proche de l’Opus Dei et des Légionnaires du Christ. Selon certains, elle serait même le membre le plus influent de cette dernière congrégation ultraconservatrice au sein du Parti Populaire, désormais au pouvoir. Ana Botella a démenti. Reste que son propre frère est responsable des relations publiques de l’Université Francisco de Vitoria, fief de la Légion. En tous les cas, ses positions sur l’avortement ou l’environnement («La Planète doit être au service de l’homme, et non l’inverse») semble au diapason des catholiques fondamentalistes. Voilà qui promet pour les quatre millions d’habitants d’habitants de la ville.

One thought on “Une ex-«first lady» dévote à la tête de Madrid

  1. Au secours… Tous aux abris… L’avenir hispanique est “prometteur” avec une telle bande de zigotos… :oS

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