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Paroles de gays sur l’enfer irakien

Réalisé avant le début des troubles en Syrie, «Iraq's Unwanted People» («Les indésirables d'Irak») rappelle le sort réservé aux homosexuels exilés du fait des persécutions subies dans leur pays depuis 2003.

«Tous les hommes homosexuels, efféminés et travestis doivent être tués parce que leurs actes sont contre nos principes et traditions en tant que pays musulman.» Ce texte datant de 2010 et émanant du plus éminent dignitaire chiite d’Irak, Ali Al-Sistani, ouvre le bref documentaire multimédia de Bradley Secker, coproduit par le site GayMiddleEast. Le film, composé de photographies de gays ayant fui le pays pour la Syrie, apporte les témoignages de quelques-uns de ces fugitifs. Nassr raconte comment ses deux fils ont été exécutés par des miliciens, accusés d’être des traducteurs pour les forces américaines. Lui-même avait été dénoncé comme gay, et donc comme «collaborateur».

750 morts
Le bilan des violences contre les homosexuels et leur famille est estimé à quelque 750 morts depuis le début de l’intervention militaire menée par les Etats-Unis, en 2003. Elles sont principalement le fait des forces chiites, mais seraient commises avec l’accord tacite, voire le concours des services de sécurité de l’Etat. En 2009, par exemple, Sadr City, une banlieue chiite de Bagdad, avait connu une vague d’exécutions. Les corps de six hommes avait été retrouvé ensevelis avec, inscrit sur la poitrine, le mot «pervers», désignant habituellement les homosexuels.

La Syrie, même avant le déclenchement du soulèvement contre le régime, n’offre guère de répit aux réfugiés. L’homosexualité y est passible de prison. En octobre 2010, les services secrets y ont entamé une campagne contre les «rassemblements» d’homosexuels irakiens. Siras y vit dans la clandestinité, dans l’attente d’un départ pour l’Europe: «Toutes les nuits, je dors avec une arme sous mon oreiller.»