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Le lobby des ex-gays au bord de la faillite

A sec financièrement et de plus en plus discréditée, la plus puissante organisation religieuse défendant les pseudo-techniques de «guérison de l'homosexualité», Exodus, préparerait son sabordage.

Active aux Etats-Unis mais aussi dans de nombreux pays à travers le monde, c’est la principale organisation de promotion de «thérapies réparatives» censées guérir de l’homosexualité par la prière et la discipline morale: Exodus serait aux abois, notent plusieurs blogs gays dont le «Washington Blade». Selon des indiscrétions rapportées par Ex-Gay Watch, une entité qui lutte contre les dégâts psychologiques et sociaux causés par ces institutions, une réunion de l’organisation, le 16 novembre à New York, aurait discuté de la possibilité d’un sabordement d’Exodus. Son président Alan Chambers aurait lancé un sybillin «Toutes les options sont sur la table».

Investissements ruineux
Fondé il y a 35 ans, Exodus a licencié une partie de son staff en 2010 alors qu’elle perdait le soutien financier d’une des plus puissantes communautés religieuses faisant partie de son réseau, note Ex-Gay Watch. A cela se seraient ajoutés de mauvais investissements immobiliers et de ruineuses tournées publicitaires à travers les Etats-Unis. Mais ce n’est pas tout: l’organisation serait devenue infréquentable à force de professer des thèses ouvertement homophobes. Un des pontes d’Exodus, Don Schmierer, a notamment affiché en Ouganda son soutien à la criminalisation des rapports homosexuels – un texte qui, désormais, envisage de rendre la contamination par le VIH passible de la peine de mort.

Mea culpa
Un autre coup de tonnerre est venu saper les efforts d’Exodus quand, en octobre, l’ancien directeur d’une autre organisation d’ex-gays a fait son coming out. Avouant que ses 22 ans de bons et loyaux services au sein de Love in Action ne l’avaient pas fait devenir hétéro, John Smid avait présenté ses excuses pour avoir «blessé encore plus des jeunes qui étaient déjà dans une phase délicate de leur vie». Selon le «Washington Blade», Exodus pourrait s’inspirer de ce mea culpa et revoir complètement sa stratégie de communication, voire changer de nom à l’occasion de sa conférence annuelle, en janvier: «cela leur permettrait de maintenir le coeur de leur idéologie, tout en prétendant qu’elle a été, jusqu’ici, mal exprimée.»