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Répression de l’homosexualité: l’Iran prend l’ONU de haut

Le pays où les homosexuels «n'existent pas» (dixit son président, Mahmoud Ahmadinedjad), s'est plié de mauvaise grâce à l'examen du Comité des droits de l'homme de l'ONU. Ce dernier a rendu, jeudi, un rapport accablant.

Répression des minorités ethniques, violation de la liberté de religion, égalité des sexes bafouée, exécutions arbitraires, y compris de mineurs: il y avait du pain sur la planche du Comité des droits de l’homme de l’ONU. Les 18 membres de cet organe du Haut-Commissariat aux droits de l’homme devaient étudier le respect par l’Iran du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP) sur la base d’un rapport soumis par Téhéran au printemps dernier. Inutile de préciser que ce document faisait l’impasse sur la situation des gays, des lesbiennes, des bis et des trans dans le pays. Tout juste y trouve-t-on la mention que les jeunes «bisexuels» et autres «vagabonds» peuvent faire l’objet de mesures de «protection» et que les «relations sexuelles illégales» sont passibles d’une peine d’emprisonnement de… deux mois.

Difficile d’être dupe. De fait, le rapport publié par le Comité jeudi au terme de sa 103e session épingle le traitement réservé par Téhéran aux minorités sexuelles. Il fait état des persécutions dont souffrent les homosexuels et transsexuels et les discriminations auxquels ils sont confrontés en matière de logement, d’éducation et de soins.

Les experts de 18 pays semblent avoir particulièrement peu apprécié la manière avec laquelle le régime a «esquivé» une question portant sur les personnes LGBT. Invités à s’exprimer sur les activités de la «Division spéciale de protection» (un organe judiciaire chargé de surveiller et de signaler les «atteintes à la moralité») et sur des opérations forcées de changement de sexe visant des homosexuels, les officiels iraniens ont sèchement répliqué que le comité «outrepassait le mandat du Pacte» et refusé de répondre. Pourtant, depuis 1994, le PIDCP est considéré comme intégrant les violations concernant l’identité de genre et l’orientation sexuelle – un point que le Comité n’a pas manqué de mettre en exergue.

Sur un plan plus positif, le magazine américain «The Advocate» note que la situation des gays, lesbiennes, bis et trans iraniens a soulevé une attention considérable lors des débats, montrant une conscience accrue du problème. Un signe encourageant pour d’autres organisations LGBT luttant contre les persécutions homophobes ailleurs dans le monde.