Lausanne
#fetish

La SeXorcisto présente Lith Li

ven 26 avril, 21:00
Brigue

Regenbogenbombe!

sam 11 mai, 13:00
Neuchâtel

Rainbow Warriors Tour

ven 3 mai, 22:00
Genève
#Musique

Gaye Su Akyol

sam 18 mai, 20:30

Sanctionner les Etats homophobes: mauvaise idée, pour les LGBT africains

La menace occidentale de réduire l'aide au développement met en danger la population LGBT, avertissent une cinquantaine d'ONG.

Plusieurs dizaines d’organisations et de personnalités gay et lesbiennes de tout le continent ont fait part de leurs craintes concernant les appels européens de conditionner leur aide au développement au respect des minorités sexuelles. Dans un communiqué, ils redoutent que cette politique ne se retournent contre eux et, plus généralement, qu’elle ne complique les conditions de travail des organisations de défense des droits humains. Elle serait aussi susceptible de remettre en cause des programmes cruciaux dans le domaine de la santé. «L’imposition de sanctions de la part des donateurs est, dans sa nature même, coercitive et elle renforce les dynamiques de déséquilibre des pouvoirs à l’œuvre entre pays donateurs et bénéficiaires», dit notamment le texte.

Le communiqué sort quelques jours après que le Premier ministre britannique David Cameron a durci le ton contre les gouvernements homophobes lors d’une réunion des chefs d’Etat du Commonwealth. En septembre, il avait déjà apporté son soutien à l’initiative Kaleidoscope, visant à l’abrogation des lois discriminant les homosexuels.

Le Malawi a déjà subi une réduction de son aide en provenance du Royaume-Uni et de l’Allemagne. Une mesure qui a mené à une stigmatisation encore plus forte des lesbiennes, gays, bi et trans dans ce pays d’Afrique australe, selon les signataires. Parmi eux, la principale organisation gay du Zimbabwe ou Freedom and Roam Uganda de la lauréate du prix Martin Ennals, Jacqueline Kasha Nabagasera. Plusieurs organisations d’Afrique francophone se sont jointes à l’appel, comme Arc-en-ciel (Côte d’Ivoire), ou le militant Charles Guebogo (Cameroun).

Héritage colonial
Les mesures préconisées ne feraient que désigner les LGBT comme boucs-émissaires, voire les isoler au sein même même de la société civile africaine. Ironie du sort, les militants rappellent que les lois homophobes sont, dans beaucoup de pays, un héritage du colonialisme britannique.