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Une uni américaine qui ferait pâlir d’envie les talibans

Dans l'Etat de Géorgie, un collège chrétien oblige désormais son personnel à signer un engagement à renoncer au sexe hors-mariage, à l'homosexualité et à la consommation d'alcool en public sous peine de licenciement. Les anciens étudiants sont consternés.

Travailler à l’édification de la jeunesse demande un peu d’exemplarité. C’est sans doute ce que s’est dit la direction de l’Université Shorter, à Rome, dans l’Etat américain de Géorgie. Elle a récemment soumis à l’ensemble de son staff une «Déclaration personnelle de style de vie».

Chaque employé – qui est déjà enjoint à fréquenter une des églises locales – doit désormais s’abstenir de boire de l’alcool dans des lieux que des élèves seraient susceptibles de fréquenter. Et si par malheur, il trempait ses lèvres dans un fond de bière, il faudrait qu’il attendent six heures avant de prendre leur service. Mais la déclaration s’intéresse aussi de très près à la chambre à coucher de ses salariés: ceux-ci doivent donneur leur parole qu’ils renoncent au sexe hors-mariage et ne se livreront pas à des actes homosexuels. Cet établissement baptiste n’a aucun scrupule à édicter ces règles, parfaitement légales dans l’Etat. C’est d’ailleurs sa professeure de droit qui s’en est chargée, précise l’«Atlanta Journal-Constitution».

La direction a clairement fait savoir qu’elle mettrait un terme au contrat de toute personne qui refuseraient de signer la déclaration. Depuis 2008, elle pratique d’ailleurs ouvertement la discrimination à l’embauche à l’encontre des non-chrétiens, voire des chrétiens n’adhérant pas à une stricte interprétation de la Bible – dont la vénérable institution baptiste créée en 1873 a sans doute le secret. Ce virage fondamentaliste, digne des meilleures universités de Téhéran, a soulevé une fronde parmi les anciens diplômés de l’école. Plus d’un millier d’entre eux ont déjà signé une pétition et proposent de renvoyer leurs diplômes en signe de protestation.