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Couper les vivres au clergé homophobe?

Ras-le-bol de l'activisme catholique en faveur des pseudo-thérapies visant à guérir de l’homosexualité! A Turin, une députée propose de remettre en cause le financement public de l'Archevêché.

«Celui qui cultive, suivant une méthode scientifique, la thèse selon laquelle l’homosexualité est maladie curable ne peut être discriminé, censuré ou empêché.» L’Archevêché de Turin monte sur ses grands chevaux depuis que l’ancienne présidente de la Région du Piémont, Mercedes Bresso (Parti démocrate, centre-gauche), a déposé une loi qui vise à interdire «les discrimination dans les matières relevant de la compétence de la Région». Premier visé, le soi-disant «comité de bioéthique» de l’Archevêché, qui fait ouvertement campagne en faveur des pseudo-thérapies censées guérir de l’homosexualité. Or cette promotion dépend largement des deniers publics, puisque l’Eglise catholique transalpine est partiellement financée par l’impôt sur le revenu.

«L’Eglise soutient des théories démenties par la communauté scientifique depuis des décennies», a répondu Mercedes Bresso au prélat de Turin, Mgr Cesare Nosiglia. «L’homosexualité n’est ni une maladie ni un comportement qui nécessiterait un traitement ou une réhabilitation quelconque. Le service public ne peut pas faire comme si de rien n’était. […] Il est juste que le législateur écoute l’avis de chacun, mais aider financièrement ceux qui cultivent cette thèse serait inacceptable et dangereux.»

Biffés de la feuille d’impôt
L’activisme idéologique croissant de l’Eglise catholique est d’ailleurs sanctionné par les contribuables. Ils sont de plus en plus nombreux à la biffer de leur déclaration d’impôt, note le site gay.it. Principale bénéficiaire: la Table vaudoise, représentante d’une des principales communautés protestantes de la Péninsule. Ses dirigeants estiment que le nombre des contributions est à présent 15 à 20 fois supérieur au nombre de fidèles. Son secret? La communauté affecte exclusivement ses revenus publics à des projets sociaux et humanitaires, excluant ainsi tout financement pour des activités à caractère religieux ou politiques.