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Etudes genre à l'école: le Vatican contre-attaque

L'introduction du chapitre «Devenir un homme ou une femme» dans les programmes de sciences et vie de la Terre en France n'en finit pas de créer la polémique. A tel point que le conseil pontifical donne aujourd'hui sa position.

Les politiciens proches de la droite chrétienne avaient déjà vivement critiqué le projet d’inscription dans l’enseignement d’un chapitre consacré à la perspective des études genre pour des élèves de 16 ans. C’est maintenant au tour du Vatican de riposter contre l’initiative du Ministre de l’éducation nationale Luc Chatel en publiant un ouvrage intitulé Gender, la controverse. Estimant que les études genre ne sont qu’«un agencement conceptuel qui n’a rien à voir avec la science, […] à peine une opinion», Tony Anatrella, auteur du livre en question, y voit par contre une «idéologie totalitaire, plus oppressive et pernicieuse que l’idéologie marxiste». La rapidité de la réaction du conseil pontifical démontre la grande attention portée par l’Eglise catholique à ce sujet.

Dénonçant une manipulation de la jeunesse et les «dérives» qu’engendrerait cet enseignement, les opposants sont nombreux à sous-entendre à demi-mot qu’il s’agirait d’une forme de prosélytisme homosexuel. Comme Christine Boutin, à la tête du Parti Chrétien-Démocrate et candidate à l’élection présidentielle, qui affirmait en juillet dernier refuser que le fait que «l’école devienne un lieu de propagande, où l’adolescent serait l’otage de préoccupations de groupes minoritaires en mal d’imposer une vision de la normalité que le peuple français ne partage pas». Allant encore plus loin, Jean-Marc Nesmes, député de Saône-et-Loire (UMP) qui ne cache pas son appartenance à l’Eglise catholique, a saisi la Mission interministérielle de lutte et de vigilance contre les dérives sectaires. Le politique justifie sa démarche en arguant que «l’emprise mentale de l’action par les promoteurs (de la théorie du genre) risque de déstabiliser les jeunes et les adolescents et d’altérer leur développement».

Source: Le Monde