Le 1er président gay de l'histoire a du plomb dans l'aile
Favori à l'élection présidentielle, le sénateur irlandais David Norris est rattrapé par deux anciennes prises de position sur la pédophilie.
Il apparaissait jusqu’ici comme le mieux placé pour devenir le premier chef d’Etat ouvertement gay de l’Histoire. Hélas, le sénateur David Norris voit ses chances d’accéder à la présidence de la République d’Irlande s’amoindrir de jour en jour, comme il en a lui-même convenu dans la presse ce weekend. Deux de ses conseillers viennent d’ailleurs de démissionner après la révélation d’une affaire embarrassante pour ce politicen indépendant et professeur de littérature. En cause, une lettre de référence vieille de 14 ans qu’il avait signée en faveur de son ex-partenaire, Ezra Yizhak Nawi. Ce dernier était alors jugé par une cour d’appel israélienne pour le viol d’un adolescent palestinien de 15 ans. Des faits remontant à 1992. Le candidat à la présidence irlandaise a expliqué ne s’être pas rendu compte, à l’époque, de la gravité des faits reprochés à Nawi, aujourd’hui devenu un activiste des droits humains en Israël.
C’est la deuxième fois en quelque semaine que Norris est attaqué sur son hypothétique complaisance vis-à-vis de la pédophilie: ses adversaires ont ainsi récemment ressorti une interview de 2002, dans laquelle Norris, tout en condamnant la pédophilie, admettait «qu’un homme plus âgé introduise un plus jeune dans la vie adulte.»
Les élections présidentielles en Irlande sont prévues le 27 octobre prochain. Les candidats doivent être soutenus par un minimum de 20 parlementaires, une condition qui semble désormais de plus en plus difficile à remplir pour David Norris, malgré sa grande popularité dans le pays.
