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A l'assaut de la Gay Pride… à dos d'âne

La marche des fiertés de la capitale israélienne s'est déroulée sous bonne garde, jeudi. Avec, comme toujours, son lot de provocations par des extrémistes religieux.

Quelque 3000 à 4000 gays, lesbiennes, bi et trans israéliens ont défilé hier dans les rues de Jérusalem-Ouest. Traditionnellement plus politique que celle de Tel Aviv, la Gay Pride de la ville s’est déroulée relativement pacifiquement… sous l’escorte d’un millier de policiers et agents de sécurité. Son parcours, du Parc de l’Indépendance à la Knesset, évitait soigneusement les quartiers religieux. Dans ces derniers, la manifestation, considérée comme une profanation de la Ville sainte, a donné lieu à d’impressionnantes manifestation de colère.

L’événement de jeudi a néanmoins été émaillé de provocations. Une femme a été attaquée par deux individus, mais n’a pas été blessée. Des participants ont, par endroit, été visés par des insultes, des menaces, ainsi que des tirs d’œufs pourris et de bombes puantes, relève le «Jerusalem Post». Un groupe de juifs ultra-orthodoxes a même tenté de lancer quatre ânes dans la manifestation LGBT, pour en dénoncer la «bestialité». Ils ont été interceptés à l’entrée de la ville. En 2005, un participant à l’événement avait été poignardé. La marche commémorait le deuxième anniversaire de la fusillade qui avait visé une soirée de jeunes gays et lesbiennes à Tel Aviv.

Par ailleurs, la Gay Pride de Jérusalem s’est associée s’est associée au mouvement de protestation contre la précarité et l’austérité économique qui se développe sous forme de campements dans plusieurs villes du pays. Ces «Indignés» israéliens ont participé à la marche des fiertés LGBT, qui a, de son côté, intégré les revendications sociales larges à ses mots d’ordre.