Un bar gay boute les «femelles prédatrices»

Afin d'éviter que des femmes hétérosexuelles ne tentent de changer la sexualité de la clientèle, un tribunal de Melbourne a autorisé les tenanciers à faire une entorse aux lois anti-discriminations.

Décidément, les gays doivent lutter sur tous les fronts. Et l’on sait bien que les femmes qui aiment les hommes sont nos pires ennemies. C’est en tout cas ce que semble penser Steve, le manager du Sircuit Bar de Melbourne, qui a engagé une procédure juridique pour qu’on accorde à son établissement le droit de les exclure. Désormais, ces dangereuses prédatrices ne pourront profiter des tables de billard et des salles de cinéma dont dispose l’établissement que les dimanches après 15 heures. Le Victorian Civil and Administrative Tribunal (VCAT) a en effet fait une exception aux lois anti-discriminations, arguant que cette décision visait à «s’assurer que les hommes gays ne soient pas soumis à des tentatives de changer leur sexualité, ce qui réduit leur confort dans ce lieu».

Selon les propres dires de Steve, le Sircuit Bar «n’a jamais connu de problème de ce genre» mais «cela est toujours possible», s’empresse-t-il d’ajouter. Lui-même a d’ailleurs été victime de ce terrible fléau durant ces jeunes années lors desquelles des hordes de femelles en furie ont tenté de modifier ses penchants. Le Tribunal a également justifié sa décision en insistant sur le fait que cette mesure permettrait d’éviter «les propos désobligeants» et laisser libre court «à des démonstrations publiques d’affection». Choses qui semblaient tout bonnement impossibles en présence de femmes. La Commission pour les Droits Humains et l’Egalité n’a pas souhaité commenter cette nouvelle disposition.