Culture
#Histoire #Littérature

Vieille comme la rue? La prostitution hier et aujourd’hui

Genève, ven 19 avril, 17:30
Bars & Clubs

36 gr.

Genève, ven 26 avril, 23:00
Bars & Clubs

Danse Macabre

Fribourg, ven 29 mars, 22:00

Mystère autour de la bloggeuse lesbienne de Damas

Qui est vraiment Amina, la «Gay Girl in Damascus»? Quatre jours après la parution d'informations sur l'enlèvement de la bloggeuse, son histoire suscite un scepticisme croissant.

Authentique témoignage ou «fake»? Les doutes s’accumulent sur le blog «A Gay Girl in Damascus», qui offre depuis 2007 une perspective féministe et lesbienne sur la vie quotidienne et, plus récemment, sur la révolte qui secoue le pays. Son auteure, désignée comme étant une certaine Amina Abdallah Araf al Omari, aurait été kidnappée par les forces de sécurité syrienne en début de semaine. Le quotidien britannique «The Guardian» lui avait consacré un article, largement repris dans les médias internationaux et dans la presse gay en ligne.

Or aujourd’hui, «The Guardian» revient sur cette information avec beaucoup plus de précautions. La jeune femme, qui précisait sur son blog avoir la double nationalité, syrienne par son père et américaine par sa mère, est inconnue des services de l’ambassade US. En outre, le cliché de la bloggeuse serait bidon. Une Londonienne a contacté le journal, affirmant que la photo illustrant l’article est en fait la sienne. Blog de référence sur l’actualité LGBT au Moyen-Orient, le site GayMiddleEast a, par ailleurs, fait part de son scepticisme sur certains des récits publiés sur le blog de la jeune syro-américaine et sur les rares entrées en arabe du blog. Enfin, personne ne semble avoir jamais discuté avec Amina sur Skype, ou l’avoir rencontré en chair et en os. Par contre, elle aurait plus d’une fois fait faux bond à des journalistes qui tentaient de l’interviewer.

Ces éléments ne discréditent pas nécessairement le blog d’Amina et les faits qui y sont exposés, rappelle «The Guardian». Au Moyen-Orient, les bloggeurs sont contraints d’échafauder des stratégies élaborées afin de dissimuler leur véritable identité. Le quotidien britannique rappelle toutefois que d’autres blogs présentés comme des témoignages sur le vif – et ayant obtenu à ce titre une large audience – se sont ensuite révélés être des fictions.

En attendant d’en savoir davantage, la page Facebook «Free Amina Araf» maintient la pression. «Nous pensons qu’il est possible que l’auteure du blog soit effectivement en détention, peut-on y lire ce matin. Auquel cas, il est important de continuer à la soutenir. De nombreuses personnes en Syrie sont forcées d’utiliser des identités alternatives pour se protéger.»