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Vidéos contre l'homophobie: Dilma Rousseff cède aux pressions

Un kit pédagogique destiné aux écoles brésiliennes a été censuré par la présidente. Les militants gay sont furieux.

Dilma Rousseff a mis son veto personnel à la distribution, dans les écoles du pays, d’un kit contre l’homophobie. Commandité par les ministères de l’Education et de la Santé à une ONG, le matériel pédagogique contient trois courts-métrage mettant en scène, pour l’un, un couple de jeunes femmes confrontées à un outing sur Facebook (voir ci-dessous), pour le deuxième un travesti et pour le dernier, un garçon qui décide d’assumer sa bisexualité. Selon un porte-parole de la présidence, la cheffe de l’Etat n’aurait «pas aimé ce qu’elle a vu»: les films n’ offriraient «pas une vision objective de l’homosexualité», rapporte BBC News. Il a ajouté que désormais, ce type de matériel scolaire serait produit à partir de consultations plus larges «afin de ne pas générer ce type de polémique, qui finit par être préjudiciable à la cause pour laquelle il est destiné.»

En réalité, personne n’est dupe: c’est bien la levée de bouclier de la part des lobbies chrétiens qui serait à la base de la décision de la présidente. En particulier, les puissantes Eglises évangéliques auraient menacé de faire bloquer des votes cruciaux au Congrès si le kit «Escola sem homophobia» («Ecole sans homophobie») n’était pas retiré.

«Message agressif»
D’autres factions, plus au centre de l’échiquier politique brésilien ont aussi exprimé leurs réserves face aux courts-métrages, dont le message est jugé «agressif»: «Il faut plus de précautions pour que le remède ne soit pas surdosé», a estimé Lincoln Portela, un leader du Parti de la République, dans les colonnes d’«O Globo».

Les association de défense des droits des LGBT sont furieux de cette volte-face. L’un de ses membres, le député Jean Wyllys a estimé que la décision remettait en question l’engagement affiché par Dilma Rousseff pour les droits humains. «Aux dernières élections, j’avais pensé qu’elle défendrait les droits des citoyens lesbiennes, gays et bisexuels. Mais si elle ne change pas d’avis, j’appellerai les personnes gay à ne plus voter pour elle.»