Lausanne

Thé Dansant de la Sans-Valentin

dim 23 février, 15:00
Sion

Tout Queer Tout Flamme

ven 14 février, 20:00
Genève

Après-Ski Queer

sam 8 février, 19:00
Genève

MasqueRave

sam 1 mars, 23:00

Dix ans de chasteté pour que les gays puissent donner leur sang

Le gouvernement britannique s'apprêterait à lever l'interdiction visant les homos. Mais il faudrait ne pas avoir eu de relation sexuelle pendant une décennie pour répondre aux nouveaux critères!

On ne peut pas vraiment appeler cela une bonne nouvelle. S’il est réjouissant que les gouvernements révisent progressivement leur jugement par rapport à l’exclusion définitive des gays du don du sang, les avancées ne correspondent pas tout à fait à des pas de géant. Après la France, qui est passée d’une «exclusion» à une «contre-indication» justifiée par «la sécurité sanitaire», le Royaume-Uni devrait lui aussi assouplir la loi. La Ministre de la Santé Anne Milton devrait, selon le «Sunday Times», annoncer très prochainement que l’exclusion définitive sera remplacée par l’exigence d’une absence de relation sexuelle de dix ans. Lors des débats parlementaires, les experts du Comité consultatif sur la sécurité du sang avaient affirmé qu’une interdiction de cinq ans augmenterait de 5% le risque de contamination du sang, alors que ce chiffre était divisé par deux si la limite était fixée à 10 ans. En outre, il est estimé que 7% des gays sexuellement actifs donneraient d’ores et déjà leur sang malgré l’interdiction.

Pour les hétérosexuels, seules les personnes ayant eu des relations sexuelles avec des partenaires irréguliers durant les six derniers mois sont d’office écartées. Le but est d’éviter que des personnes ignorant qu’elles ont été récemment contaminées donnent leur sang et que celui-ci ne puisse être correctement testé en raison de la fenêtre sérologique durant laquelle le virus n’est pas forcément détectable. Mais cette différence de traitement nie totalement que de nombreux homosexuels entretiennent une relation monogame. D’autant plus que, selon les statistiques officielles, le nombre de personnes contaminées par une transfusion sanguine au Royaume-Uni s’élève à deux depuis 1985.

Statu quo en Suisse
Pour rappel, la Croix-Rouge Suisse avait laissé entendre, en septembre dernier, qu’elle entendait, elle aussi, assouplir les conditions de don de sang. L’établissement de transfusion planchait sur une règle selon laquelle le donneur ne devait pas avoir eu de rapports homosexuels pendant 12 mois avant son don de sang. Les nouvelles règles, attendues pour la fin de 2010, ne se sont pas concrétisées.