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«Les Barbares ont libéré Rome des homosexuels»

Vice-président de l'équivalent italien du CNRS, Roberto De Mattei se répand sur la «peste homosexuelle» et le «châtiment divin» qui menace la civilisation occidentale. Les appels au limogeage se multiplient.

Vraiment, la recherche italienne est entre de bonnes mains. Celles d’un honorable professeur d’université, historien du christianisme de son état, qui a livré récemment un intéressant exposé sur la chute de l’Empire romain. Tout a commencé, explique Roberto De Mattei, à Carthage, «paradis de la débauche et des homosexuels». Le «vice» s’est bientôt propagé à Rome. Heureusement épargnés par cette «peste», les Barbares ont servi d’instrument à Dieu pour «châtier cette transgression morale».

Brossée ici à très gros traits, cette théorie historique abracadabrante attribuée à un auteur du Ve siècle, Salvien de Marseille, a été détaillée aux dévots auditeurs de Radio Maria, en janvier dernier, rapporte «La Repubblica». Au micro de la station intégriste, le Professeur De Mattei a affirmé que ce texte «n’avait rien perdu son actualité»: «On sait que beaucoup de gens peuvent être contaminés par l’obscénité d’une minorité», a-t-il commenté, invitant les auditeurs à méditer. «Nous vivons dans une époque ou les pires vices sont alimentés par les médias de masse et même inscrits dans a loi comme des droits de l’homme. Dieu tire le bien du mal, mais le mal doit avoir sa peine, dans le temps ou dans l’éternité.»

Le Japon victime de la «bonté divine»
Ces élucubrations, qui étaient passées inaperçues lors de leur diffusion, ont été retrouvées par un site pro-laïcité au lendemain d’autres «leçons» du prestigieux historien. Commentant le séisme au Japon, De Mattei l’avait qualifié d’expression «terrible, mais paternelle de la bonté de Dieu». Du baume au coeur des sinistrés de Sendaï.

De Mattei n’en est pas à son coup d’essai. Pourfendeur du féminisme, antidarwiniste convaincu, fidèle contributeur du site raciste et antisémite Pontifex, il combat aussi inlassablement les projets de lois antidiscrimination qui, selon lui, imposent «une inadmissible censure sur toute critique morale du comportement sexuel». Mais que diable fait De Mattei à la tête du plus influent institut de recherche de la Péninsule? La question est relancée, une énième fois, par une pétition, initiée par des universitaires qui réclament le limogeage immédiat de l’historien romain. Elle comptait ce matin près de 9400 noms.

» La chronique de Roberto De Mattei consacrée au Japon enregistrée sur Radio Maria par le blog Razionalismo:

3 thoughts on “«Les Barbares ont libéré Rome des homosexuels»

  1. En tant qu’italien d’origine, je joins ma voix à celle d’un commentateur de la vidéo:
    PORCODIO QUE COGLIONE!!!!!!

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