David Kato tué pour un «désaccord personnel»?
Une connaissance du militant LGBT ougandais récemment sortie de prison aurait avoué le meurtre commis mercredi dernier. Des zones d'ombre demeurent.
Décrit comme un voleur notoire, Nsubuga Enock résidait chez la victime depuis deux jours, a indiqué la police. Il aurait été libéré de prison le lundi précédent le crime grâce à une caution payée par Kato lui-même. Quant au mobile du meurtre, la porte-parole des forces de l’ordre a évoqué une «désaccord personnel»: «Ce n’était pas un vol et ce n’était pas parce que Kato était un activiste», a-t-elle précisé sans en dire davantage.
Vétéran de la cause LGBT en Ouganda, David Kato, 46 ans, avait été retrouvé à son domicile le crâne défoncé à coups de marteau. Le meurtre avait soulevé une vague d’émotion internationale. La victime avait été menacée de mort, notamment après avoir remporté un procès contre le journal homophobe «Rolling Stone». Celui-ci avait, en octobre 2010, publié une liste d’homosexuels présumés à abattre.