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20 ans et toujours la fièvre

20 ans et toujours la fièvre
Rolan Delorme. Photo: Irina Popa

Les incontournables soirées 360° Fever soufflent 20 bougies cette année. Rolan Delorme, membre fondateur et responsable de ce pôle festif revient sur ces deux décennies résolument militantes.

360° Comment tout a commencé?
Rolan Delorme – L’idée d’une Pride à Genève a été lancée par Julien du squat LGBT Chez Brigitte. Une équipe fut composée par des personnes de chez Brigitte, du Centre femme Nathalie Barney (future Lestime) de Dialogai et de créatures hors structures pour l’organisation de celle-ci. Très vite l’équipe s’est soudée et à décidé de créer ce qui allait devenir 360. Le but premier était le décloisonnement au sein des Associations existantes. Mais aussi de rendre visible et d’aider la communauté Trans*, bi et intersexe pour laquelle rien n’existait alors en Suisse. Le but des 360° Fever est et a toujours été de dégager des budgets pour permettre à nos communautés d’avancer.

Si l’on fait un bilan, on peut parler d’un beau succès…
Oui, assurément un beau succès. Quelques ratages, c’est sûr. Mais sur plus de 150 soirées organisées, le pari est plus que tenu. La porte à été défoncée, les publics mélangés, des structures créées pour venir en aide aux personnes invisibilisées ou discriminées et surtout désirant l’ouverture et le mélange des populations.

Genève, il y a 20 ans c’était autre chose…
Genève foisonnait de squats en tous genres, d’ouvertures, de recherches, la Genève nocturne était alternative et très curieuse. Il y avait encore pas mal de murs à faire tomber, mais tout semblait possible. Il y avait une lutte commune contre les mentalités étriquées.

Pas de 360° Fever sans musique. Comment a-t-elle évolué?
Je pense qu’il y a un peu un retour à la musique d’il y a 20 ans. En fait, après le passage de l’electro clash, de la minimale et autre, pas mal de gens se retournent vers la moiteur et la chaleur de la house, voir même de la disco, à l’heure actuelle. Quelque chose de plus festif, plus sexy.

Quelles sont les soirées qui t’ont marqué au cours de ces 20 dernières années?
La première grosse soirée («We Are Family» à l’Ancien Palais des Expositions) bien entendu. Nous avions organisé 3 petites soirées Chez Brigitte afin de pouvoir payer les frais de location et autre de l’Ancien Palais. Tout à coup, le 4 avril 1998 lors de cette soirée, 1200 personnes venues de nulle part ont débarqué. Des personnes désireuses de mélange et de second degré. Beaucoup d’autres soirées furent marquantes. Bien entendu, celle au mythique Pont-Rouge (également démoli maintenant) et sa grande cour extérieure au bord de l’Aire, lieu ou nous avons organisé 28 soirées déjantées. La Comédie de Genève fait aussi partie de nos lieux fétiches (nous y retournerons d’ailleurs prochainement), et une multitude dans les plus récentes.

Est-ce que la fréquentation et les attentes ont changé?
La fréquentation reste plus que bonne. Il est évident que, vu le nombre de lieux et de structures qui n’existait pas auparavant, l’offre est plus grande. Le mélange des populations que nous avons tant désiré a également porté ses fruits et de ce fait les 1500 à 2000 personnes que nous attirions dans le passé à légèrement chuté, mais c’est normal, tel était le but. Les jeunes LGBT, en tout cas LGB, n’ont plus autant de problèmes à aller dans des lieux qui ne leur sont pas spécialement dévolus à la base, simplement car elles se sentent plus acceptées par les noctambules. Hélas, ce n’est pas encore vraiment le cas pour les personnes trans*. Le combat continue, mais la situation est heureusement sans comparaison avec il y a 20 ans. Je pense qu’au-delà du financement des groupes et des projets de l’association, les Fever sont toujours utiles. Nous avons accompagné le changement de ces dernières années. Je suis également humblement convaincu que nous avons enfanté pas mal de structures ou de lieux. Nous avons en tout cas offert le cadre pour que nous puissions toutes et tous nous épanouir dans le respect.

La prochaine soirée 360° Fever: samedi 7 avril au Théâtre Pitoëff, Genève «Le mugissement de la banane» avec The Shapeshifters

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