ElseWhere Rhapsody, une pièce immersive sur le désir queer

Du 15 au 17 mai, le Théâtre Saint-Gervais présente ElseWhere Rhapsody, une création captivante de Jen Rosenblit. Une invitation à explorer ensemble les facettes du désir queer.
Avec ElseWhere Rhapsody, Jen Rosenblit propose une plongée sensible et vivante dans l’univers du désir queer. À travers la danse, la performance et des matériaux surprenants comme de la terre, du foin, du Jell-O orange ou du latex bleu, iel créex un univers unique et ouvert à toutes les sensibilités. «Ces matériaux rappellent des lieux familiers, proches de mon enfance », raconte Jen Rosenblit. L’artiste cherche à créer «un espace d’imagination sans frontières», loin des oppositions simplistes.
Jouer avec la répétition pour explorer le désir
La répétition est essentielle dans ElseWhere Rhapsody: elle est pour Jen Rosenblit «à la fois rassurante et ouverte au changement». Iel précise : «Revenir sur les mêmes choses est une forme d’engagement, mais une répétition qui ne change jamais peut aussi devenir nocive». Le désir abordé ici va au-delà de l’érotisme: il représente «tout ce qu’on désire profondément sans pouvoir totalement l’obtenir», ouvrant une réflexion accessible à chacun·e·x.
Une résidence suisse inspirante
Durant sa résidence à La Becque en 2023, près de Vevey, Jen Rosenblit a posé les fondations de la pièce: «J’ai imaginé un cercle de travail basé sur l’érotisme, où on expérimente sans cesse notre rapport aux autres et à l’espace». Ainsi, ElseWhere Rhapsody évolue constamment devant le public, rendant chaque représentation unique.
Une complicité spontanée avec le public
Jen Rosenblit met un soin particulier à créer une atmosphère chaleureuse: «Dès que le public arrive, je remarque qui est ouvert·e·x à jouer ou à participer, et je m’appuie sur ces personnes pour créer du lien». Ainsi, ElseWhere Rhapsody devient un moment d’intimité partagé, accessible à touxtes sans effort.
Une équipe complice et inspirante
Gerald Kurdian (son), Li Tavor (musique) et Colin Self (monologue) accompagnent Jen Rosenblit dans cette aventure créative. Iel partage un souvenir amusant: «Un soir après un spectacle, Gerald et moi avons mimé en silence des céramistes pendant que Li flirtait à côté. Ce jeu spontané a inspiré une scène devenue centrale dans la pièce».
Se souvenir ou oublier?
Que souhaite Jen Rosenblit que le public emporte après la performance? Une réflexion simple et profonde: «Face à un avenir incertain, vaut-il mieux garder en mémoire ou oublier?». Cette question universelle invite chacun·e·x à explorer librement ses propres ressentis et limites.