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Stanley Ollivier fait du corps un lieu de soin et de communauté

Stanley Ollivier fait du corps un lieu de soin et de communauté
© Maryan Sayd

Dans "Spine of Desire: Wounds without tears, out of one skin in diamonds and shit", l’artiste franco-caribéen·ne Stanley Ollivier creuse les tensions entre douleur et éclat, rage et tendresse. À travers des corps en friction, iel explore ce que signifie aujourd’hui créer un espace sûr, collectif et vibrant. Rencontre avec un·e chorégraphe qui fait du mouvement un manifeste.

Pour Stanley Ollivier, Spine of Desire est né d’un besoin de reconnexion — celui de plusieurs années d’expériences intenses sur les scènes européennes.
«J’avais besoin de digérer tout ce qui avait été vécu», confie Stanley. «J’ai ressenti le besoin de me reconnecter à des sphères, mouvements ou racines auxquels j’avais touché dans le passé.»

Présentée à l’Arsenic, la pièce réunit des artistes complices autour d’un même espace, pensé comme un lieu de confiance. «Le point de départ était de rassembler des artistes avec qui je me sentais confortable et d’ouvrir un dialogue sur la notion de soin et de communauté.»

Blessures et éclats

Le titre de la pièce, long et dense, agit comme un poème en soi: Wounds without tears, out of one skin in diamonds and shit. Un manifeste texturé, où cohabitent la blessure, la beauté et la boue. «Je voulais lui donner du mouvement, de la texture, du poids, et une dimension poétique afin qu’il puisse vivre bien avant la pièce», explique Stanley.

Sur scène, les interprètes Mamadou Wagué, Lily Brieu Nguyen et Stanley Ollivier alternent entre gestes de colère et danses de célébration. «Ces mouvements contraires, c’est revitaliser nos récits tout en valsant avec leur réalités», ajoute iel.

Le corps comme lieu de résistance

La pièce avance comme une respiration collective: les corps se construisent, se détériorent, se reconstruisent.
«J’étais obsédé par l’idée d’avoir un puzzle de diverses émotions et d’empreintes corporelles organiques propres à chacun·e·x, avec un but commun», raconte Stanley.

Ce travail collectif, nourri d’amitiés et de confiance, repose sur une forme de soin partagé. «Cela nous a appris à ne pas prendre pour acquis que les relations hors et dans le travail sont les mêmes. Ça demande adaptation et attention.»

Traverser l’obscurité avec fierté

Spine of Desire se déroule comme un voyage, entre rage, silence et spiritualité.
«La pièce est un voyage physique, poétique, mouvant dans le monde souterrain de nos désirs», résume Stanley «J’aimerais que l’audience soit témoin via les corps dansants de notre résilience en tant que communautés.»

À travers cette obscurité traversée sans honte, iels célèbrent la capacité de la danse à rassembler, à guérir et à rendre visible la beauté du collectif.
Une manière d’affirmer que le soin, comme la résistance, commence souvent par le simple geste d’être là, ensemble.

Spine of Desire: Wounds without tears, out of one skin in diamonds and shit (1h20).
Spectacles jeudi, vendredi et samedi à 20h30, dimanche à 17h. Plus d’infos et billetterie: arsenic.ch. 3×2 invitations à gagner pour la représentation de votre choix: inscrivez-vous au tirage au sort!

Une trace sonore
La bande originale de la pièce, composée par Villads Klint, prolonge cette recherche physique et émotionnelle.
Conçue comme «une musique à la recherche de quelque chose de réel, jamais trouvé», elle fait entendre les voix de Stanley Ollivier, Lily Brieu Nguyen et Mamadou Wagué. La soundtrack est disponible en ligne et tous les bénéfices de cette version sont reversés à hopeforhaiti.com.