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#Histoire #Littérature

Vieille comme la rue? La prostitution hier et aujourd’hui

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George, le mag au féminin pluriel

Adepte du décloisonnement, un nouveau trimestriel part à la conquête des lectrices romandes. Sans fard, et sans cliché.

Annabelle, Marie-Claire, Marie-France, Biba, Isa… et dorénavant George. George, c’est un nouveau magazine romand qui parlent aux femmes. Celles qui lisent, et pas que des revues prénommées comme des pimbêches superficielles, avec en couverture des jolis minois bien lisses, bien fades et surtout bien retouchés avec Photoshop. A l’occasion du 8 mars, journée internationale des droits de la femme, 3000 exemplaires du numéro zéro de George seront distribués à travers toute la Suisse francophone. Derrière l’aboutissement de cette publication-test (si la réaction du lectorat et des annonceurs est bonne, George sera édité trois fois par an), il y a le courage et la volonté de Virginie Thurre, instigatrice du projet, et du tandem de graphistes lausannoises Monokini. Elles se rencontrent en 2008, autour d’un projet de prévention de l’exploitation des femmes en Bulgarie. «On avait envie de s’engager, mais surtout de rigoler», se souvient Virginie. George, soutien-George, George Sand: l’esprit est à la déconne et au contre-pied, sans jamais perdre de vue cette touche d’esprit critique qui fait le ciment du groupe, rapidement rejoint par une vingtaine de collaborateurs (un seul garçon, «bien trop peu!»)

Orientations en tous genres
«On veut prendre à rebrousse-poil les clichés de beauté de la presse pour filles, poursuit Virginie. Sur la couverture de ce numéro zéro, on a choisi le travail du photographe Olivier Jeannin, qui fait des portraits de femmes sans fard, en accentuant des traits qui sont normalement jugés disgracieux, anti-glamour.» Et à l’intérieur? «Une ligne graphique brute, authentique, qui reflète notre vision.» Des portraits aussi, insolites, colorés, pour dire toute la diversité des identités féminines: une chauffeuse de taxi, une designer, une employée de pompes funèbres, une chorégraphe. Une rubrique Frau Doktor aussi, «pour disséquer les diktats de la mode et leurs conséquences sur la santé. » Et puis des rencontres d’ici et d’ailleurs, une exilée tibétaine au Népal, ou le quotidien d’une militante en Mauritanie. Sans oublier un test pour savoir «quel George êtes-vous» (version déjantée du grand classique «Comment plaire à mon mec»), une rubrique hermaphrodisme et inter-sexes, car George s’intéresse à tout l’éventail des genres et des orientations, et un hommage à la vidéaste Carole Roussopoulos, décédée récemment. «Parce que sa vision du combat comme une grande rigolade nous parle particulièrement», conclut Virginie. Judith Humbert

Pour obtenir votre exemplaire, rendez-vous le 8 mars à la Cinémathèque de Lausanne, dans les librairies Livresse de Genève et Basta de Lausanne, ainsi que sur le site internet de George, www.georgemag.ch.