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« La revanche des Crevettes pailletées »

« La revanche des Crevettes pailletées »
@Universal Picture

Cédric Gallo et Maxime Govare récidivent dans leur chasse aux préjugés, avec une suite plus dramatique, plus politique et plus engagée sur l’identité. Ce qui n’empêche pas l’humour et l’outrance

Il y a trois ans, on découvrait  « Les Crevettes pailletées », une équipe de water-polo gaie,  plus motivée par la fête que par la compétition, qui se rendait en Croatie pour participer aux Gay Games, le plus grand rassemblement sportif LGBTIQ+ de la planète. Et cela sous la houlette de Matthias Le Goff, vice-champion du monde de natation, condamné à entrainer la bande la plus déjantée de France, pour avoir tenu des propos homophobes.

Éloge foutraque à la tolérance, à la différence et à l’ouverture, ce premier volet était signé Cédric Le Gallo et Maxime Govare, qui récidivent dans leur chasse aux préjugés, leur combat pour la liberté d’aimer et l’acceptation de l’autre avec La revanche des Crevettes pailletées.

Cette fois les fameux Jeux ont lieu à Tokyo et Matthias décide d’emmener Sélim, un  jeune de banlieue qu’il croit gai, dans ce voyage au Japon en  hommage à Jean, un ami mort trop tôt. Hélas, après avoir raté leur correspondance, les lurons en goguette sont  coincés en Russie, dans une région particulièrement homophobe.

C’est le début d’une aventure aussi périlleuse que rocambolesque. Mais, si on reste dans le registre de la comédie; on change de formule. On ne verra pas les protagonistes se livrer des joutes en piscine. Le ton devient plus dramatique, les auteurs se montrant plus politiques dans les thèmes abordés et la dénonciation vigoureuse de la répression de l’homosexualité. Agressées, les Crevettes se retrouvent en effet prisonnières dans un château lugubre, obligées de suivre une redoutable thérapie de conversion, suite à un  plan cul qui a mal tourné.

Ce discours plus profond, plus engagé sur l’identité dans cette suite tournée en Ukraine, écho involontaire à l’actualité, n’empêche toutefois pas l’humour, les rebondissements, quelques dialogues percutants et des situations loufoques. Par ailleurs, si on peut leur reprocher de céder parfois à la facilité, les cinéastes revendiquent joyeusement outrance, kitsch et clichés. De leur côté les acteurs ne boudent pas leur plaisir. Nicolas Gob reprend le rôle du coach Matthias, tandis que Michaël Abiteboul, David Baiot, Roland Menou, Geoffrey Couët, Romain Brau et Félix Martinez se glissent à nouveau avec délectation dans la peau des Crevettes.

Sortie mercredi 13 avril