Amanda, A comme Amour
Ultra-sexy et volontiers provocante, le sulfureuse Amanda Blank ne rêve que d’amour, et elle le clame tout au long d’un premier album très réussi.
C’est la reine des featurings. La sculpturale Américaine Amanda Blank s’est révélée en 2006 en plaçant sa voix so hot chez les porno rappeurs de Spank Rock. Certaines paroles du hit dancefloor «Bump» nous reviennent avec émotion: My Pussy’s tasting the best ou My ghetto girls / Fake It, fake it if that dick ain’t sweet. Chaud non ? Plus récemment, on l’a vue s’acoquiner avec ses consœurs Santigold et MIA, ou frayer du côté des cultes Diplo, Benny Blanco ou N.A.S.A., sans oublier une relation intime sur «Extraball» avec le nouveau beau gosse de l’électro française, Yuksek. Autant de titres de gloire (au moins dans l’underground) qui ont attiré l’attention sur elle, tant chacune de ses apparitions au micro dégage une sensualité et une énergie hors du commun.
Si Amanda Mallory, née il y a 26 ans à Germantown, dans la banlieue nord-ouest de Philadelphie, est une adepte des micro-shorts et des poses alanguies, attention tout de même à ne pas la traiter trop vite de «biatch» de service. Celle que la presse a hâtivement prise pour un pendant “white trash” de la rappeuse Lil’ Kim ne rêve que d’amour, comme elle le clame tout au long de son premier album justement nommé I Love You. Un “je t’aime” qui, faut-il le préciser, n’est pas une référence à la harpie hurlante Lara Fabian. Et qui ne concerne pas non plus quelqu’un en particulier : “C’est un amour universel, adressé à tous les gens qui ont compté pour moi. Amants, amis, parents…” Bon sang, en fait de rappeuse, nous sommes tombés sur une baba !
Pop Power
Allergiques au patchouli et au narguilé, rassurez vous. Cet album évoque plutôt Britney Spears, Peaches, Santigold, voire Madonna, que Grateful Dead ou Maxime Leforestier. Car Amanda a su s’entourer de la fine fleur des producteurs actuels : les incontournables Switch et Diplo (auteur du brûlot electo-ragga Major Lazer) ainsi que XXX Change (Spank Rock) et Eli Escobar. I Love You séduit d’emblée par sa pop rappée aux refrains qui font mouche : impossible de résister aux mélodies de Shame On Me ou de Big Heavy, qui s’incrustent immédiatement dans notre cerveau. Si nous étions dans un monde parfait, ces pépites trusteraient les premières places des hit-parades à la place des patauds Grégoire ou Charlie Winston.
En toute juste trente minutes, Amanda Blank montre toute l’étendue d’un registre qui va bien au-delà du rap. Elle prouve tout de même qu’elle n’a rien perdu de sa verve hip hop sur des titres comme Something Bigger, Something Better ou A Love Song (et son sample du fameux I Need Love de LL Cool J). Au final, un fameux disque pour aimer, danser et pleurer que l’on peut déjà placer dans les prétendants sérieux au titre de l’album de l’année. Au moins jusqu’au mois prochain. Patrice Bardot-TSUGI
Amanda Blank I Love You (Downtown/Cooperative Music/PIAS)
myspace.com/amandablank
Mais que vous êtes mesquin!!!! la Harpie???? savez vous ce qu’est uen harpie?? c’est degueulasse insultant gratuit et injustifié dans votre article… Q’est ce qu’elel vous a fait Lara Fabian??? et excusez moi du peu mais la comparaison n’ets effectivement pas à faire entre une des plus belle voix de l’Europe à une vulgaire starlette ininteressante!