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Cannes déjà en pleine ébullition

Première journée du festival, et premier volet de notre chronique exclusive.

Les voitures roulent pare-chocs contre pare-chocs, les piétons envahissent les trottoirs, Lambert Wilson se cherche une cool attitude pour son rôle de maître de cérémonie et le beau Mastroianni, regardant par-dessus ses lunettes noires, trône sur d’immenses affiches de 300m2, ornant les façades du Palais.

En plus petit, il décore les vitrines de toutes les boutiques et devantures des restaurants, tandis que 17 stars internationales, de Scorsese à Natalie Portman, immortalisées par les photographes de l’agence Getty, s’exhibent sur les murs de la ville.

Nicole Kidman, glamour et rouge baiser

Côté cinéma, c’était la bousculade des grands jours. Sans surprise Nicole Kidman avait rameuté une foule immense avide de suivre la conférence de presse qui suivait la projection, sifflée par les journalistes, de «Grace de Monaco», présenté hors compétition.

Impatiemment attendue pendant plus d’une heure la star, glamourissime, a fait son entrée. Robe blanche fluide, longs cheveux blonds ondulés, teint de porcelaine pour un visage illuminé au rouge baiser éclatant. Entre Cannes et elle, c’est une histoire d’amour. «Il y a dix ans que je viens ici. Ma carrière est marquée par ce festival. Lorsque j’étais membre du jury, en 2013, j’ai vécu la quinzaine la plus fabuleuse de mon existence».

Aujourd’hui, elle défend le long-métrage d’Olivier Dahan. En résumé, l’opus qui tend parfois au ridicule en frisant l’outrance, évoque la période particulière où Grace Kelly a dû choisir entre rentrer à Hollywood pour tourner «Marnie» sous la direction d’Alfred Hitchcock et rester Altesse Sérénissime sur le Rocher. Tandis que le général de Gaulle menace d’annexer Monaco.

Proche de la star devenue princesse

Pour Nicole Kidman, ce rôle fut un énorme défi à relever. «Cela m’a donné la chair de poule. Je cherche des films de ce genre et c’était le cas. Elle a eu cinq mois pour se documenter. «J’ai écouté la voix de Grace, consulté beaucoup d’archives. J’ai vu nombre de ses films dont ceux réalisés par Hitchcock. Mon préféré est «Fenêtre sur cour». Mais si je me suis glissée dans la peau de cette femme, il était important de ne pas me sentir piégée par elle».

La comédienne se sent proche de l’actrice devenue princesse. Bien qu’elle n’y ait jamais été contrainte, elle pourrait elle aussi envisager de mettre un terme à sa carrière au profit de sa vie privée. «L’amour est l’émotion la plus fondamentale. Lorsque j’ai eu mon Oscar (pour «The Hours»), j’ai vécu une période d’extrême solitude. J’étais au sommet professionnellement, mais au creux le plus profond sur le plan personnel».

Interrogée sur la polémique entourant le film et entretenue par Albert, Caroline et Stéphanie qui refusent de le voir, Nicole Kidman affirme être attristée par la controverse tout en comprenant la réaction des enfants de Grace et de Rainier. «Ce sont leur père et de leur mère. C’est normal qu’ils veuillent garder une certaine discrétion. Mais il ne s’agit pas d’une critique envers le prince. Si on a pris des libertés avec la réalité, on a tourné avec beaucoup de respect et d’amour pour la famille Grimaldi».

Jane Campion entre girls and boys

Pas de répit pour les braves. On a enchainé avec la conférence du jury. La présidente Jane Campion s’est montrée en compagnie de ses quatre girls et de ses quatre boys. Mais filles ou garçons, ils n’ont pas fait preuve d’une folle originalité. Tous, boss compris, se sont en gros déclarés heureux, fiers et honorés d’être là. Et ont promis le silence radio jusqu’à la remise des prix le 24 mai. On n’en attendait franchement pas moins…