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Indochine: du grand guignol contre l’homophobie

Certains voient dans le sanguinolent clip «College Boy», soi-disant menacé par la censure, un hymne contre l'homophobie... Et s'il était juste une auto-caricature grossière (et opportuniste) des luttes actuelles?

En 1985, Indochine avait sorti «Troisième sexe»: un tube. Jeune homo à l’époque, j’avais été assez fier en l’entendant. Bien sûr, les paroles des frères Sirkis étaient déjà un salmigondis plutôt embarrassant. Mais voilà: on parlait d’homosexualité, de bisexualité et de transgendérisme dans une chanson qui était certes nulle à chier, mais au Top 50. Bref, on existait. Trente ans plus tard, Indochine sort «College Boy». L’époque du coming-out doit être finie: 2013 est manifestement l’année de l’homophobie dans toute son horreur. Dans le clip, lancé aujourd’hui en fantare, le groupe met en scène le lynchage d’un bon petit étudiant bourgeois dans un lycée des beaux quartiers. A en croire les paroles de la chanson («Je serai trop différent pour ces gens, c’est comme çaaaaaah»), sa sexualité ou sa virilité pose un problème à ses camarades («Et souvent j’ai de la peine quand j’entends tout ce qu’ils disent derrière moahhhhh»).

Putasserie sans nom
Et c’est parti: le gentil homo souffre en silence, il prend des poses devant la glace, ses méchants camarades (horribles garçons bien coiffés) lui en veulent, et les gentils (filles, flics, profs), eux, ne voient rien… parce qu’ils ont les yeux bandés, pardi! Et cerise sur le gateau: une crucifixion doublée d’un peloton d’exécution avec guirlande de Noël.

En tout cas, si la prétention de ce clip (et dieu sait s’il est prétentieux) est bien de dénoncer l’homophobie, il le fait avait une putasserie sans nom. C’est bien simple, c’est à peu près aussi ridicule que le malaise de Christine Boutin à la mal-nommée «Manif pour tous».

Il faut que je vous l’avoue: J’ai beaucoup de peine à voir dans cette vidéo de Xavier Dolan un courageux manifeste contre l’homophobie, comme le proclament ceux qui se sont émus des appels à bannir le clip des antennes. C’est un coup de pub réussi, voilà tout.

Martyrologe
Non, franchement, ce qui m’inquiète, c’est que la grossièreté de ce martyrologe émeuve autant. Les LGBT ont quarante-quatre de libération sexuelle derrière eux, et pas mal de victoires. Pourtant, jamais autant qu’en 2013 je n’ai vu autant de vidéos, d’affiches et d’écrits de toutes sortes décrivant la vie des jeunes gays et lesbiennes comme un calvaire atroce – un chemin de croix. Tout gay ou lesbienne ayant atteint l’âge de 30 ans serait-il donc un rescapé? Avons-nous vraiment besoin de ce grand-guignol pour défendre nos identités et nos vies?

Malgré les dérapages, les insultes, les agressions auxquelles on a assisté ces derniers mois, nous vivons dans une société (et pour les jeunes de France ou de Suisse) dans une société incroyablement plus sensible et plus éduquée aux questions de genre et d’orientation sexuelle, qu’il y a trente ans en arrière. Il serait temps d’évoluer. Et de laisser le clip d’Indochine et de Xavier Dolan pour ce qu’il est: du fantasme.

16 thoughts on “Indochine: du grand guignol contre l’homophobie

  1. Quant à la qualité musicale et les paroles de la chanson je suis plutôt d’accord avec vous.
    En revanche je trouve le clip et ce qu’il dénonce franchement réussi. C’est du bouc émissaire que l’on parle. Homo, gros, fille stigmatisée etc… Le collège est un endroit extrêmement violent où il règne très peu de discipline et où les ados sont parfois super crétins. Le clip va dans l’exagération mais c’est voulu, revendiqué.

  2. Là-dessus, je trouve votre analyse un peu exagéré. Je crois que collège Boy dénonce toutes les formes de violence qui existe à l’école entre « camarades ». Je n’ai pas vu d’homosexualité ou d’homophobie dans ce clip. Ce n’est pas flagrant, c’est vous qui l’analysez ainsi sur 2 phrases interprétées… on peut être différent sans être homo… c’est bien la différence qui est critiquée ici, le manque d’intégration, et l’aveuglement de la société sur le malaise de nos jeunes (voire sa participation). Clip très réussi, et le buzz est mérité!

  3. Mais bien sûr que la sortie du titre, après tout le pataquès sur le mariage pour tous, ne doit rien au hasard! Les paroles accumulent les allusions appuyées à l’homosexualité. Au final, ce clip n’est rien d’autre que de la pacotille pour ados. Et apparemment, ça plaît.

  4. il est évident que c’est un réquisitoire contre la remontée de l’homophobie déclenchée par les milieux cathos réactionnaires à l’origine de la manif pour tous en France.
    en tant que vieux PD « éduqué » dans une institution catholique de province et dont l’enfance a été détruite par ces monstres je ne peux qu’être profondément bouleversé par cette vidéo.
    le côté vintage de l’image le prouve bien ainsi que les references religieuses et le look des adultes complices par leur silence.
    mais c’est effectivement transposable sur toute forme de discrimination et a toute époque.

  5. Ne relisez-vous donc pas vos articles avant de les publier ? Le nombre de fautes est ahurissant

  6. cette violence à l’échelle planétaire qui a guidé Nicola Sirkis dans l’écriture de cette chanson. «J’ai lu des articles dans la presse qui m’ont révolté, confiait-il récemment à Muse & OUT. Des gamins qui se font massacrer parce qu’ils sont pédés. Des lesbiennes qui sont assassinées en Afrique du Sud, qui subissent des viols correctifs. Je l’ai fait par respect pour les gens qui ont le courage de s’assumer. Aussi, je l’ai fait en réponse aux propos homophobes qu’a tenu Sexion d’Assaut. On a le droit d’être homosexuel. Point barre. Fuck off.»

  7. Cette critique a plus de pretention et de snobisme bobo qu il n y en a dans le clip.
    Ce clip n est qu une demonstration pas l extreme. Ce qui est interessant c est de voir a partit de quel moment on se sent mal a l aise et a partir de quel moment, on enleve son bandeau pour reagir…
    Violent, extreme certes, mais ce clip nous pousse sur nos retranchements pour nous interroger sur notre inaction face a la discrimination.
    Une reussite…

  8. Cette critique est aussi prétentieuse que la pseudo-prétention dénoncée du clip ! En 30ans, beaucoup de chemin a été parcouru, il est plus aisé d’être homo aujourd’hui qu’il y a 30ans, du moins c’est ce que l’on croit ! l’homophobie a peut-être tout simplement mutée aujourd’hui. Je n’étais pas né il y a 30ans, mais il se trouve que je suis intervenu 50 fois cette année dans les collèges et lycées d’IDF pour lutter contre l’homophobie. Et je peux vous dire que dans certaines classes, où l’on vous dit que c’est très bien que l’on extermine les homos dans certains pays, il ne fait pas bon d’être homo ! Maintenant, être homo, ce n’est pas forcément être une victime, mais si l’on raisonne en terme de quantité, alors oui, les homos sont des martyrs ! Restons objectif, aujourd’hui, les homos ne sont pas autant représentés comme des victimes qu’avant (on le voit bien dans les séries où ils ont des rôles plutôt positifs). Mais quand Barjot, Bongibault et consorts se présentent en tant que victimes, c’est plutôt à gerber !

  9. Critique nullissime d’aveuglement … Navrant. Je vous retourne votre question: toutes ces annees de combat ne vous ont elles donc rien appris ?
    Sortez de votre cocon franco-suisse et regardez le monde.

  10. Vue du Québec, votre prise de position contre le clip à de quoi étonner. Une première; ce n’est pas la violence du clip qui choque c’est autre chose. En fait, la complainte semblez-vous dire, de quoi se plaignent t-ils ? Alors je vous dirai simplement, ouvrez les yeux et les oreilles et tout s’éclaircira pour vous et ainsi vous comprendrez mieux le monde dans lequel vous vivez, la Suisse ce n’est quand même pas le paradis des gais.

  11. Je suis un peu choquée par la virulence des propos de cet article qui me semblent d’une violence assez insoutenable, à l’instar de celle dénoncée par ce clip. Je suis déçue de ce point de vue sur ce site que j’aime beaucoup habituellement.

    Il est toujours important de dénoncer la violence homophobe, transphobe… et la violence contre ce qui sort de la norme, ainsi que la passivité face à cette violence. Et cette violence existe particulièrement à l’école… et chez les jeunes…
    Oui, en 2013, y compris en France, et même en Suisse ( et oui!), des jeunes LGBT vivent un enfer pas très éloigné de celui dépeint dans ce clip, et cela au quotidien… Ce n’est pas parce que l’auteur, ou que quelques uns d’entre nous n’ont pas beaucoup souffert de ceci, qu’il faut croire que ça serait fini…

    Ce clip démontre cette violence d’une manière choc, peut être maladroite, mais au moins, elle a le mérite de le faire… Et de faire réagir et de créer un grand buzz autour de cette thématique. Et bien moi je dis chapeau à Indochine et Xavier Dolan, oui!!!

    Et je trouve plutôt dommage que l’auteur se mette du côté des censeurs, et de ceux qui se bandent les yeux (comme dans le clip), de ceux qui pensent qu’il n’est pas utile de dénoncer la violence LGBT-phobe en milieu scolaire (c’est ce qu’on a l’impression en lisant cet article) …

  12. Mais merci pour la liberté de parole et ne pas censurer les critiques. 360 reste dans mes Favoris, of course!

  13. article haineux arrogant! au moins ce clip fera parler de la violence scolaire, j’ai 47a,s, j’ai ete souffre douleur tte ma scolaité à l’école primaire! j’aurai bien aimé avoir un clip comme ça p m sentir soutenue! et il n’ya pas que l’homophobie sur terre! j suis bie! et la biphobie des gays et lesbiennes! ou la transphobie tant des heteros que des lgbt! j suis handicapee en fauteuil de constater l’handiphobie de pas mal de lgbt! et si on pas le corps u’il faut genre gros ou anorexique on est conspué cf l petit gars recemment suicidé car il etait roux! donc le combat pour l’égalité continue! et tout le monde n’a pas la même education tu es d’un sans coeur et d’une ihumanité crasses

  14. VIOLENT LE CLIP ? ET NOTRE QUOTIDIEN IL EST COMMENT ? la réalité de notre vie est pleine de violence.d’exclusions,d’insultes , de mise à l’ecart ,de rejet familial .Ma famille a essayé de me faire »soigner » et de me faire enfermer à l age de 18 ans en 1968 ,je me suis retrouvée à la rue ,mineure ,sans pouvoir me loger ou travailler (mineure il fallait l’autorisation ) j’ai vécu un enfer jusqu’à mes 21 ans .et ensuite la vie n a pas été rose.Et les homo.tabasséEs,assassinéEs,exécutéEs ,violéEs enferméEs ,et les centres d’enfermement pour jeunes gays où certains décédent des mauvais traitements pas de nourriture, coups,tortures afin de les mettre dans le »droit chemins …. merci à ce clip .

  15. vos gouts n’appartiennent qu’a vous, donc veuillez écrire « que JE trouvais nul a chier » alors n’en dégoutez pas les autre qui apprécient Indochine depuis des années et arretez votre pudibonderie au sujet de ce clip, c’est pas avec des clips bisounours qu’on fait avancer les choses sinon cela se serait vu….

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